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Cancer au Maroc : urgence d'une action renforcée
Le cancer, maladie redoutable et pernicieuse, est aujourd'hui la deuxième cause de mortalité au Maroc, juste après les maladies cardiovasculaires. Chaque année, environ 40 000 nouveaux cas sont détectés, ce qui représente un taux d’incidence de 137,3 cas pour 100 000 habitants. À l'occasion de la Journée mondiale contre le cancer, un rapport du réseau des organisations pour les droits à la santé met en lumière les avancées en matière de prise en charge tout en soulignant les lacunes persistantes.
Les différents types de cancer touchent indistinctement les catégories de la population, mais certaines formes sont plus fréquentes selon le sexe. Chez les femmes, le cancer du sein est en tête des pathologies oncologiques (36 % des cas), suivi du cancer du col de l’utérus (11 %). Du côté des hommes, le cancer du poumon demeure le plus courant (22 %), talonné par le cancer de la prostate (12,6 %). Ces chiffres traduisent non seulement l’ampleur du fléau, mais aussi l’urgence d’une détection précoce et d’une prise en charge plus efficace.
La lutte contre le cancer au Maroc a connu des avancées significatives au cours de la dernière décennie, notamment grâce à la collaboration entre la Fondation Lalla Salma pour la prévention et le traitement du cancer et les autorités sanitaires. Cette synergie a permis la mise en place de structures spécialisées à travers le territoire, l’acquisition d’équipements de pointe et l’amélioration de l’accès aux traitements.
Chaque année, environ 200 millions de dirhams sont mobilisés pour la prise en charge de cette pathologie, permettant de traiter près de 25 000 nouveaux patients. Grâce à ces efforts, plusieurs centres régionaux de soins oncologiques ont vu le jour, réduisant la nécessité pour certains malades de se déplacer vers les grands centres urbains, une contrainte souvent lourde sur les plans financier et logistique.
Cependant, malgré ces progrès, des défis majeurs subsistent. L'accès aux soins reste inégal, particulièrement pour les patients issus de milieux défavorisés. Le coût élevé de certains traitements et la limitation des ressources humaines qualifiées constituent des obstacles à une prise en charge universelle et efficace.
Face à cette réalité, les spécialistes insistent sur l'importance de la prévention et du dépistage précoce. Selon le réseau des organisations pour les droits à la santé, plusieurs mesures doivent être renforcées pour réduire l’incidence du cancer, notamment la lutte contre le tabagisme, la limitation de la consommation d’alcool et l'amélioration des conditions de travail afin d’éviter l’exposition à des substances nocives.
En parallèle, la sensibilisation de la population à l'importance du dépistage systématique est essentielle. Détecter un cancer à un stade précoce augmente considérablement les chances de guérison et améliore la qualité de vie des patients.
Depuis 2020, le Maroc a adopté une stratégie nationale de lutte contre le cancer, visant une réduction de l’incidence et de la mortalité liées à cette maladie. Ce plan, qui s’étend jusqu’en 2029, s'inscrit dans une dynamique de développement sanitaire global, en alignement avec les objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030.
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