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Des avancées pour les travailleuses marocaines dans les champs espagnols
Dans le cadre de la campagne agricole actuelle en Espagne, les travailleuses marocaines continuent d'occuper une place prédominante parmi les travailleurs saisonniers dans les champs agricoles ibériques. Cette année, ces femmes, communément appelées les "Marocaines de Huelva", pourraient bénéficier de certains avantages en vertu des nouvelles réglementations.
Sélectionnées pour participer à la saison agricole dans les champs et les serres espagnoles, les candidates choisies accueillent favorablement les nouvelles mesures mises en place par les autorités espagnoles. En effet, les Marocaines représentent la majorité des travailleurs étrangers recrutés par les agriculteurs espagnols, en particulier dans la région de Huelva, située dans le sud de l'Espagne, où elles participent à la récolte des fraises, des framboises et d'autres fruits rouges saisonniers.
La commission espagnole chargée des migrations a récemment évalué les performances des 16 000 travailleurs étrangers mobilisés pour la saison 2023-2024. À la suite de cette évaluation, l'immigration est désormais réglementée selon des modalités de travail permanentes discontinues, ce qui permet l'octroi de cartes d'identité pour étrangers (TIE), autorisant la résidence en Espagne pour une durée de quatre ans, renouvelables.
Il est important de noter qu'à partir de 2018, des ouvrières saisonnières marocaines ont soulevé des allégations d'exploitation et de harcèlement sexuel subis pendant la cueillette des fraises à Huelva. Ces révélations ont mis en lumière une situation préoccupante, entraînant des enquêtes et des poursuites judiciaires contre les responsables présumés.
Des associations ont également dénoncé une traite des êtres humains en progression, mettant en avant les conditions de vie difficiles dans les bidonvilles et les camps agricoles de Huelva, où résidaient ces travailleuses marocaines. Des mesures concrètes ont été prises pour lutter contre ces abus, avec des peines de prison requises contre les responsables d'abus sexuels.
Dans une démarche visant à améliorer la situation des travailleuses marocaines et à garantir un revenu durable à leur retour au Maroc, le gouvernement espagnol a décidé de leur accorder une aide financière de 325 000 euros pour lancer des projets générateurs de revenus. Cette initiative, menée en coordination avec l'ANAPEC, vise à améliorer les conditions de vie des travailleuses, majoritairement issues de milieux ruraux et de catégories sociales défavorisées.
Ce soutien financier s'étalera sur une période de 30 mois, permettant aux travailleuses marocaines de démarrer leurs propres projets dans leur région d'origine. De plus, le gouvernement espagnol prévoit d'organiser des formations et de fournir un accompagnement aux femmes souhaitant bénéficier de ce programme, dans le but ultime de promouvoir leur autonomie économique et sociale.
Les "Marocaines de Huelva" demeurent au cœur d'un débat plus large sur les droits des travailleurs saisonniers et la lutte contre l'exploitation dans l'agriculture européenne. Les récentes mesures prises par le gouvernement espagnol représentent un pas important vers une protection accrue et une reconnaissance des droits des travailleuses marocaines, soulignant l'importance de la coopération internationale dans la lutte contre l'exploitation et les abus.