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Blé tendre marocain : entre surproduction locale et appétit pour l'importation
Au Maroc, la campagne céréalière 2025 s’annonce exceptionnelle, mais elle soulève aussi des inquiétudes. Les producteurs de blé tendre redoutent des difficultés pour écouler leur récolte face à la préférence marquée des minoteries industrielles pour le blé importé, jugé plus conforme aux standards de qualité.
Le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts a récemment révélé que la récolte céréalière nationale atteindra 4,4 millions de tonnes, soit une hausse de 41 % par rapport à l'année précédente. Ce chiffre dépasse nettement les prévisions de Bank Al-Maghrib, qui tablait en mars sur 3,5 millions de tonnes. Cette amélioration s’explique par des précipitations tardives, offrant un sursis à une agriculture fragilisée par sept années consécutives de sécheresse.
Pourtant, malgré cette embellie, l’inquiétude domine dans les campagnes. Le blé tendre, qui représente près de 80 % de la consommation céréalière nationale, peine à séduire les minoteries locales. Ces dernières reprochent à la production nationale une qualité inconstante et privilégient les achats sur le marché international.
Afin de soutenir les agriculteurs, les autorités devraient prochainement établir un prix de référence pour le blé tendre. L’année dernière, ce prix avait été fixé à 280 dirhams par quintal, mais son application reste soumise aux négociations entre cultivateurs et industriels.
Malgré cette production en hausse, le Maroc continue d’importer massivement pour couvrir une demande annuelle estimée à cinq millions de tonnes nécessaires à la fabrication de farine. Les importations, soutenues par des subventions étatiques, visent à maintenir le prix du pain à un niveau accessible pour les ménages.
Pour renforcer la filière nationale, plusieurs pistes sont envisagées : la restriction des variétés de blé cultivées, l’optimisation des techniques d’irrigation et l'amélioration des circuits de distribution. Ces mesures visent à réduire la dépendance aux marchés étrangers et à rendre le blé marocain plus compétitif.
Cependant, les défis climatiques persistent et imposent au Maroc d'engager des réformes structurelles ambitieuses pour garantir sa sécurité alimentaire et soutenir durablement ses zones rurales.