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Les importations européennes d'habillement en provenance du Maroc en baisse
Le secteur de l'habillement marocain fait face à des défis majeurs en 2023, avec une baisse significative des importations européennes en provenance du pays. Cette tendance, observée dans les données de la base Comext (Eurostat), est analysée par Jean-François Limantour, expert textile européen et président du Cercle euro-méditerranéen des dirigeants textiles habillement. Dans ce contexte, il est crucial d'examiner les facteurs contribuant à cette baisse, les répercussions sur l'industrie marocaine de l'habillement et les stratégies potentielles pour renforcer la compétitivité du pays dans un marché en constante évolution.
Décryptage d'une tendance à la baisse :
Les importations européennes d'habillement en provenance du Maroc ont diminué de 14 % par rapport à l'année 2022. Bien que cette baisse soit généralisée, la Tunisie fait exception en enregistrant une croissance d'environ 4 % de ses exportations vers l'Union Européenne. Selon Jean-François Limantour, le Maroc maintient sa position de huitième fournisseur d'habillement de l'Europe avec une part de marché de 3,1 %, malgré la baisse des exportations.
Plusieurs facteurs expliquent cette tendance à la baisse. L'Association marocaine des industries du textile et de l'habillement (AMITH) rapporte une diminution de la consommation par rapport à 2022, affectant certains types de produits, dont l'habillement. Les consommateurs ont privilégié l'alimentation, l'énergie et le transport, tandis que des facteurs imprévisibles tels que la guerre en Ukraine, l'inflation et la diminution de la consommation de vêtements ont également joué un rôle.
Une concurrence accrue et des défis à relever :
Au cours des vingt dernières années, la part des pays méditerranéens dans les importations européennes d'habillement a diminué en raison de la concurrence asiatique. La part du Maroc est passée de 4,7 % en 2003 à 3,2 % en 2013 et se situe maintenant à 3,1 %. Cette tendance devrait inciter l'industrie et les autorités marocaines à élaborer une politique industrielle active axée sur la valeur ajoutée pour rester compétitives dans un marché européen en constante évolution.
La Tunisie, en tête des pays maghrébins, a adopté une stratégie de dévaluation de sa monnaie pour rester compétitive. En 2023, le secteur textile tunisien a bénéficié d'une forte compétitivité, qui devrait s'améliorer en 2024 grâce à l'assouplissement des règles négociées avec l'UE.
Un avenir ambivalent pour l'industrie textile marocaine :
L'année 2024 s'annonce ambivalente pour l'industrie textile marocaine, car plusieurs facteurs entrent en jeu, complexifiant le secteur de l'habillement. Parmi ceux-ci, la question environnementale et de durabilité (comme la taxe carbone), et le fait que l'e-commerce gagne de plus en plus de parts de marché, modifiant ainsi le paradigme du modèle d'affaires actuel.
Pour faire face à ces défis, certains experts suggèrent que le modèle d'affaires actuel doit générer davantage de valeur ajoutée et de durabilité, s'engager dans le recyclage et s'ouvrir plus largement sur l'Afrique. Cette approche encouragerait une dynamique où les pays africains fourniraient les matières premières au Maroc, qui se chargerait de leur transformation.