Urgence sanitaire en Afrique : L’OMS sollicite 121 millions d’euros pour maîtriser l’épidémie de Mpox

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a affirmé lundi que les épidémies de Mpox en République démocratique du Congo (RDC) et dans les pays voisins peuvent être contenues et éventuellement éradiquées. Cependant, pour atteindre cet objectif, un financement de 121 millions d'euros sera nécessaire au cours des six prochains mois afin de soutenir les efforts internationaux de lutte contre la maladie.

Ce montant figure dans le plan stratégique mondial de préparation et de réponse au Mpox, élaboré par l'OMS, pour la période allant de septembre 2024 à février 2025. Ce plan, présenté dans un communiqué, prévoit un financement total de 135 millions de dollars, soit environ 121 millions d'euros. Il englobe non seulement les actions de l'OMS, mais également celles des États membres et de partenaires tels que les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique).

L'OMS prévoit de lancer prochainement un appel à contributions pour mobiliser les fonds nécessaires. En attendant, l'organisation a déjà alloué 1,5 million de dollars de son fonds de réserve pour les situations d'urgence.

Le directeur général de l'OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a souligné dans ce communiqué que « les épidémies de Mpox en RDC et dans les pays voisins peuvent être maîtrisées et stoppées ».

La situation s'est aggravée en raison de la résurgence du Mpox, avec l'émergence d'un nouveau variant, le clade 1b, détecté pour la première fois en RDC. Cette évolution a poussé l'OMS à déclarer, le 14 août, son plus haut niveau d'alerte à l'échelle internationale. 

L'OMS avait déjà activé ce niveau d'alerte en 2022, lors de la propagation du clade 2b, qui avait conduit à une épidémie mondiale de Mpox avant que la situation ne s'améliore, permettant la levée de l'alerte en mai 2023.

Depuis le début de l'épidémie mondiale en 2022, plus de 100 000 cas confirmés ont été signalés à l'OMS. Bien que le virus circule désormais à un faible niveau dans le monde, le Dr Tedros a mis en garde contre une hausse préoccupante des cas en Afrique, notamment en RDC, qui à elle seule représente 90 % des cas signalés en 2024. Depuis janvier, plus de 16 000 cas suspects ont été recensés, dont 575 décès.

Cette situation est aggravée par la présence de deux épidémies distinctes dans différentes régions de la RDC, impliquant deux souches du virus. Cependant, c'est la propagation rapide du clade 1b qui a conduit l'OMS à déclarer l'urgence de santé publique de portée internationale.

Le Mpox, autrefois connu sous le nom de variole du singe, est une maladie virale zoonotique qui se transmet de l'animal à l'homme, ainsi que par contact direct entre humains. Elle se manifeste par de la fièvre, des douleurs musculaires et des lésions cutanées.