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Sécurité routière en Afrique : Une urgence négligée par les États
Alors que la qualité des routes, l'excès de vitesse et la conduite en état d'ivresse sont souvent pointés du doigt, le manque d'engagement des États africains se révèle être un facteur déterminant dans l'augmentation des accidents de la route. Un récent rapport de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) publié le 16 juillet met en lumière la faiblesse des dispositifs répressifs sur le continent.
Entre 2010 et 2021, l'Afrique a enregistré une hausse de 17 % des accidents mortels de la route, tandis que le taux mondial diminuait de 5 % sur la même période. Le rapport de l'OMS souligne que bien que l'Afrique ne représente que 15 % de la population mondiale et 3 % des véhicules, elle concentre près de 20 % des décès dus à la circulation routière.
En 2021, le nombre de décès liés aux accidents de la route en Afrique a été estimé à près de 250 000, les hommes âgés de 15 à 64 ans étant les principales victimes. Les usagers vulnérables, tels que les motocyclistes, les cyclistes et les piétons, sont les plus touchés, les décès parmi les motocyclistes ayant doublé au cours des dix dernières années.
Facteurs et insuffisances législatives
Le rapport de l'OMS identifie plusieurs facteurs contribuant à cette situation alarmante, le principal étant l'insuffisance de législations et de normes en matière de sécurité routière. Ces lacunes sont devenues plus évidentes avec la croissance rapide du parc automobile sur le continent. Depuis 2013, les immatriculations de véhicules ont presque doublé, tandis que celles des véhicules à deux et trois roues ont triplé.
Aucun pays africain ne dispose encore de lois conformes aux meilleures pratiques concernant les cinq principaux facteurs de risque comportementaux en matière de sécurité routière : l'excès de vitesse, la conduite en état d'ivresse, le non-port du casque à moto et de la ceinture de sécurité en voiture, et l'absence de dispositifs de retenue pour enfants.
Recommandations de l'OMS
Alors que l'échéance 2030 de l'ONU pour une réduction de moitié des décès sur les routes approche, l'OMS formule plusieurs recommandations pour inverser cette tendance. Parmi elles, l'adoption de politiques favorisant des systèmes de transport durables, le renforcement des cadres législatifs en matière de sécurité routière, un investissement accru dans les systèmes de gestion des données, l'amélioration du système de soins après accident et le lancement de projets de recherche adaptés aux défis uniques du continent.
La sécurité routière en Afrique est une urgence qui nécessite une action concertée et immédiate de la part des gouvernements. Les mesures proposées par l'OMS, si elles sont adoptées et mises en œuvre efficacement, pourraient sauver des milliers de vies chaque année. Cependant, cela nécessitera un engagement fort et durable de la part des États africains pour que de véritables progrès soient réalisés.