X

Remaniement Gouvernemental : Anouar Sabri défend une redynamisation nécessaire

Remaniement Gouvernemental : Anouar Sabri défend une redynamisation nécessaire
Samedi 26 Octobre 2024 - 20:54 Journalistes: ELMIR Barae
Zoom

Le récent remaniement du gouvernement dirigé par Aziz Akhannouch a ouvert un large débat sur les orientations futures de l'exécutif marocain. Dans le contexte actuel, marqué par des défis socioéconomiques et climatiques, ce réaménagement est perçu comme une tentative de renforcement et de redéfinition des priorités nationales. Sur le plateau de l'émission "Le Débrief" de Medi1 TV, le journaliste Aziz Boucetta a réuni Brahim Rachidi, Avocat et économiste membre de l'Union Socialiste des Forces Populaires, et Anouar Sabri, Député du Rassemblement National des Indépendants (RNI). Ce dernier a soutenu le besoin impératif de ce remaniement pour insuffler une nouvelle dynamique au gouvernement.

La nécessité d’une redynamisation gouvernementale

Anouar Sabri a exprimé son soutien envers ce remaniement, affirmant qu’une redynamisation de certains ministères était "nécessaire et souhaitable" au vu des défis actuels. Selon lui, des secteurs clés comme l’éducation et la santé avaient besoin d’un nouveau souffle, avec des dirigeants aptes à piloter des réformes ambitieuses. "Sincèrement, quand on a appelé au remaniement hier, personnellement, je trouve qu’il était nécessaire," a déclaré Sabri. Il a ajouté que cette redynamisation impliquait le renouvellement de certains dirigeants, soulignant que le succès d’un ministre dépend avant tout de son savoir-faire en gestion et de sa capacité à s’adapter aux réalités du secteur.

Sabri a également mis en lumière l'importance de la compétence et du savoir-faire dans la gestion ministérielle, indépendamment de la spécialité technique du responsable. "Personnellement, je trouve qu’être à la tête d’un ministère ou d’un département nécessite un savoir-faire. Pas toujours dans le domaine dans lequel on est," a-t-il expliqué, pointant un manque de coordination entre la formation des ministres et les exigences de leurs départements respectifs. Pour lui, le gouvernement doit privilégier des profils capables de "gérer du toxic" et de s'adapter aux défis pressants.

Optimiser le temps pour répondre aux priorités

Anouar Sabri a insisté sur le fait que les deux années restantes du mandat nécessitent une exécution rapide et coordonnée de la feuille de route gouvernementale. "Il ne nous reste sur ce gouvernement que deux ans. Et ces deux années ont besoin d’un petit coup de redynamisation," a-t-il précisé. Sabri a souligné l’importance d’un temps dédié à chaque action, mettant en avant que ce remaniement ne signifie pas que les précédents ministres aient échoué, mais qu’il s’agit plutôt de réajuster les priorités et les projets en cours. Il a également affirmé que le focus des ministres doit rester sur leurs responsabilités et non sur des ambitions électorales, disant : "Quand un ministre est en fonction, il ne doit pas faire des élections."

Faire face aux défis socioéconomiques et climatologiques

Le député RNI a également évoqué l'impact de la sécheresse persistante, qui a fragilisé le secteur agricole, un pilier de l’emploi au Maroc, et exacerbé le taux de chômage en milieu rural. Ce contexte économique difficile a également pesé sur le pouvoir d’achat des citoyens, accentuant la nécessité de mesures concrètes pour atténuer les effets de l'inflation. "Le contexte aujourd’hui est le suivant : on est réellement sous stress réel," a-t-il déclaré, décrivant la sécheresse et le chômage comme des problèmes structurels nécessitant une action gouvernementale soutenue.

Pour Sabri, ce remaniement doit permettre au gouvernement de se concentrer sur des solutions structurelles pour renforcer l’économie nationale et offrir une réponse adéquate aux attentes des citoyens. Le député a ainsi réitéré l’engagement du gouvernement à maintenir le cap et à réaliser les réformes promises en suivant la feuille de route fixée dès le début du mandat.

Ce remaniement, comme l’a indiqué Sabri, marque une phase de réajustement, visant à optimiser l’efficacité gouvernementale dans un contexte de défis multiples. Les deux prochaines années seront déterminantes pour la mise en œuvre des réformes et le renforcement de la résilience socioéconomique du Maroc.


Lire la suite