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Conflit en médecine : les étudiants maintiennent la pression face au ministère
Depuis près de 300 jours, les étudiants en médecine du Maroc mènent un bras de fer avec le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation. Leur boycott des examens, soutenu par une majorité d'entre eux, met en lumière une crise sans précédent qui affecte le secteur de l'enseignement médical dans le pays. Malgré les tentatives de médiation et les propositions du gouvernement, la situation semble loin d'être résolue.
Les revendications des étudiants
La Commission nationale des étudiants en médecine a clairement exprimé ses exigences dans un communiqué récent. Parmi celles-ci, l'annulation des sanctions infligées aux représentants étudiants et la levée de la dissolution des bureaux étudiants sont au cœur des débats. Les étudiants considèrent ces mesures comme une tentative de réduire leur capacité à s'organiser et à exprimer leurs doléances.
Ils dénoncent également la reprogrammation d'examens sans leur concertation. « Toute tentative de reprogrammer les examens sans résoudre les problèmes fondamentaux et sans notre participation est vouée à l’échec », ont-ils averti. Les étudiants estiment que le gouvernement adopte une approche chaotique et unilatérale concernant l'organisation des sessions d'examen.
Un conflit qui s'enlise
Ce conflit, qui approche désormais de son dixième mois, souligne les tensions grandissantes entre les étudiants et les autorités. Malgré la médiation du Médiateur du Royaume, les négociations semblent au point mort. Les étudiants continuent d'exiger une réponse sérieuse à leurs revendications, tandis que le ministère maintient ses positions, notamment sur la durée de la formation et la question des sanctions disciplinaires.
Pourtant, le ministère assure avoir proposé des solutions réalistes. Lors d'une récente intervention au Parlement, le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui, a affirmé que « le gouvernement a répondu favorablement aux demandes des étudiants », soulignant que la majorité d'entre eux sont retournés en classe, excepté une minorité encore récalcitrante.
L'enjeu des examens
Le cœur du problème réside dans la programmation des examens. Les étudiants dénoncent des décisions prises sans consultation et un calendrier qu'ils jugent inapproprié. Ils demandent également l'instauration de deux sessions d'examen par semestre, une demande jusqu'à présent rejetée par le ministère, qui évoque des contraintes pédagogiques.
Cependant, la situation n’est pas homogène. Le dossier des étudiants en pharmacie semble avoir trouvé une issue favorable, selon le ministre Miraoui. Ces derniers ont repris les cours après que certaines de leurs revendications ont été satisfaites. En revanche, la crise des étudiants en médecine reste irrésolue, avec quatre points principaux toujours en suspens : la durée de la formation, les sanctions disciplinaires, les bureaux étudiants et la programmation des examens.
Une génération en résistance
La persistance des étudiants en médecine témoigne de leur détermination à obtenir des réponses concrètes à leurs préoccupations. Ils se considèrent comme une génération imprégnée des valeurs démocratiques et de liberté d’expression, et voient dans ce mouvement une opportunité de faire valoir leurs droits. « Nous sommes une génération exceptionnelle », affirment-ils, soulignant leur unité et leur résilience face aux épreuves.
Alors que la crise s'enlise, une question demeure : jusqu'où cette situation peut-elle encore durer avant qu'une solution définitive ne soit trouvée ? Le dialogue semble être l’unique issue, mais encore faut-il que les deux parties trouvent un terrain d'entente.