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La variole du singe (Mpox) en Afrique : 34.297 cas et 866 décès depuis janvier 2024

La variole du singe (Mpox) en Afrique : 34.297 cas et 866 décès depuis janvier 2024
Vendredi 04 - 07:16 Journalistes: ELMIR Barae
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Le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) a annoncé jeudi que le nombre de cas de la variole du singe, désormais connue sous le nom de Mpox, a atteint 34.297 en Afrique depuis le début de l’année 2024, avec un bilan tragique de 866 décès. Cette annonce souligne la gravité de l’épidémie qui continue de se propager sur le continent.

L’agence sanitaire de l’Union africaine a précisé que l’épidémie n’est pas sous contrôle, avec environ 2.500 nouveaux cas hebdomadaires recensés ces dernières semaines. Le Dr Jean Kaseya, directeur général de l’Africa CDC, a exprimé son inquiétude quant au taux de tests pour confirmer la présence de la maladie, qu’il juge « trop faible ».

Le Mpox a été officiellement détecté dans 16 pays africains, selon l’Africa CDC. Parmi les pays touchés, le Ghana a récemment enregistré son premier cas confirmé de Mpox en 2024. Le patient, un jeune garçon de la région nord-ouest, à environ 475 km de la capitale Accra, présentait les symptômes typiques du virus, notamment une éruption cutanée, de la fièvre et des douleurs corporelles. Le directeur général du Service de santé du Ghana (GHS), Patrick Kuma-Aboagye, a confirmé que l’enfant a été autorisé à sortir de l’hôpital et que son état est stable. Les autorités ont identifié et surveillent 25 personnes qui ont été en contact avec lui.

« Le cas suspect de Mpox a été isolé conformément aux protocoles de gestion du Mpox », a déclaré Kuma-Aboagye. Environ 230 autres cas suspects font l’objet d’une enquête dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, ont indiqué jeudi à l’AFP des sources du GHS.

Le Mpox, une maladie virale qui se propage de l’animal à l’homme mais se transmet aussi entre humains, provoque fièvre, douleurs musculaires et lésions cutanées. La recrudescence du Mpox sur le continent et l’apparition d’un nouveau variant (clade 1b) ont poussé l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à déclencher mi-août son plus haut degré d’alerte mondiale.

Le clade 1b a été recensé en République démocratique du Congo (RDC), au Burundi, au Kenya, en Ouganda et au Rwanda, selon l’Africa CDC. La campagne de vaccination en RDC, épicentre de l’épidémie, initialement prévue mercredi, a été retardée sine die par les autorités sanitaires congolaises. Elle devrait commencer dans deux jours, a affirmé M. Kaseya aux journalistes.

Le Rwanda a déjà commencé à vacciner sa population le 17 septembre, marquant une étape importante dans la lutte contre l’épidémie.

Cette situation alarmante met en lumière la nécessité d’une réponse coordonnée et rapide pour contenir la propagation du Mpox en Afrique. Les autorités sanitaires appellent à une augmentation des tests, une meilleure surveillance et une coopération internationale pour faire face à cette crise sanitaire.


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