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La commission européenne refuse d'accroître la transparence sur le pantouflage
La question de la transparence au sein des institutions européennes revient sur le devant de la scène avec le récent refus de la Commission européenne de publier immédiatement les détails des restrictions imposées à l'ancien fonctionnaire Henrik Morch. Son transfert controversé du département antitrust de la Commission européenne au cabinet d'avocats Paul, Weiss en début d'année a provoqué l'indignation, notamment de la médiatrice européenne, Emily O'Reilly. Celle-ci a exprimé ses préoccupations quant à l'impact corrosif de ces transitions sur la confiance du public dans les institutions.
En effet, le phénomène du "pantouflage", qui désigne le passage de hauts fonctionnaires vers le secteur privé, soulève des questions quant aux potentiels conflits d'intérêts. Dans une lettre récente, le commissaire européen en charge des ressources humaines, Johannes Hahn, a indiqué que la Commission n’avait "aucune base légale" pour répondre à la demande de publication immédiate des restrictions imposées à Morch. Selon lui, ces informations seront incluses dans le rapport annuel prévu pour 2025.
Cette décision a été perçue par certains comme un refus d’agir en faveur d'une plus grande transparence. M. Hahn a cependant précisé que l’évaluation de la situation de M. Morch avait été "proportionnée et fondée sur ses propres mérites", et que la Commission prenait des mesures internes pour prévenir les conflits d'intérêts. Malgré cela, l’affaire alimente la critique sur la pratique de pantouflage au sein de l’Union européenne.
Les précédentes enquêtes de la médiatrice sur des cas similaires ont révélé que les restrictions imposées aux anciens fonctionnaires sont souvent difficiles à appliquer. Cela est particulièrement problématique à un moment où plusieurs commissaires européens actuels s’apprêtent à quitter leur poste, avec une attention accrue sur les emplois qu’ils occuperont par la suite.
Cette affaire rappelle également la controverse de 2016 autour de l’ancien président de la Commission, José Manuel Barroso, qui avait rejoint Goldman Sachs, suscitant des critiques sévères et provoquant des réformes du code de conduite de l'exécutif européen.