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Joseph Aoun élu président du Liban : un nouveau chapitre pour le pays
Le Liban a enfin retrouvé un président après plus de deux ans de vacance à la tête de l'État. Le commandant en chef de l'armée, Joseph Aoun, a été élu président de la République libanaise jeudi, recueillant 99 voix sur 128 lors d'un second tour de scrutin. Cet événement marque la fin d'une longue période d'incertitude politique qui a paralysé le pays.
Joseph Aoun, qui célèbrera son 61e anniversaire ce vendredi, bénéficie du soutien de puissances étrangères clés telles que les États-Unis et l'Arabie saoudite. Depuis qu'il a pris la tête de l'armée en mars 2017, il a su maintenir une institution stable, malgré les tensions politiques internes qui déchirent le pays. L'armée libanaise, dirigée par Aoun, a résisté aux crises successives, notamment l'effondrement économique qui a impacté la rémunération de ses soldats, contraints d'accepter des aides internationales pour préserver la cohésion de l'institution.
Le général Aoun a désormais la lourde tâche de gérer le fragile équilibre politique et confessionnel du Liban. Depuis la fin du conflit entre le Hezbollah et Israël en novembre, l'armée libanaise est en charge de l'application de la trêve, un rôle qui nécessitera de naviguer avec soin entre les exigences de ses alliés internationaux et la sensibilité de l'opinion publique libanaise, notamment celle du Hezbollah, acteur majeur dans le pays.
Perçu comme un homme intègre et dédié à la défense de l'intérêt national, Joseph Aoun est respecté au sein de l'armée, qui demeure la seule institution encore épargnée par les divisions confessionnelles. Toutefois, certains observateurs restent prudents quant à sa transition vers la politique, notamment en raison de son passé militaire et des précédents historiques de présidents issus des rangs de l'armée. La question qui se pose désormais est de savoir s'il saura se muer en un homme politique capable de fédérer les différentes forces du pays, tout en préservant l'équilibre délicat entre ses alliés et ses détracteurs.
Les liens de Joseph Aoun avec les États-Unis et d'autres puissances étrangères, ainsi que son efficacité à maintenir l'armée dans un climat de crise, renforcent son image d'homme de confiance. Cependant, son élection à la présidence pourrait redonner vie à des débats sur le rôle des militaires dans la politique libanaise, un sujet toujours sensible pour de nombreux Libanais.
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