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Enseignement de l'Amazighe : Une charge horaire maintenue qui fait débat
Malgré les protestations des enseignants, le ministère de l'Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports a annoncé son maintien de la charge horaire actuelle de 30 heures par semaine pour l'enseignement de la langue amazighe dans les établissements scolaires publics. Dans une lettre officielle adressée aux parties concernées, le ministère a précisé que les enseignants de cette langue font partie intégrante du corps enseignant du primaire, conformément à l’article 10 du statut particulier des fonctionnaires du ministère.
Le ministère souligne que, tant qu’aucune révision n’a été décidée par l’autorité gouvernementale compétente, et après consultation de la commission permanente chargée de l’adaptation des programmes scolaires, la charge hebdomadaire restera inchangée. Cette décision intervient alors que des discussions sont en cours pour ajuster les programmes d’enseignement dans un cadre plus adapté aux réalités du terrain.
Les autorités éducatives rappellent que cette décision s’appuie sur plusieurs documents de référence, notamment le programme scolaire du primaire élaboré en juillet 2021, ainsi que les arrêtés ministériels n° 21-100 et n° 23-028, qui régissent l’introduction progressive de la langue amazighe dans les écoles. La circulaire n° 24-152, qui encadre la mise en œuvre progressive de cet enseignement pour les années scolaires 2024-2025 et 2025-2026, a également été mise en avant pour justifier le maintien du dispositif actuel.
Le ministère insiste également sur la nécessité d'une répartition équilibrée des classes pour garantir l'efficacité de l'enseignement de la langue amazighe. Selon les directives officielles, un enseignant spécialisé devra être désigné dans chaque établissement primaire comptant plus de 300 élèves, afin d'assurer un enseignement de qualité et homogène. Chaque école devra ainsi attribuer un minimum de huit classes à l'enseignement de l'amazighe, en fonction de sa structure et de ses effectifs.
Concernant les modalités pédagogiques, le ministère a précisé que chaque classe bénéficiera de trois heures d'enseignement de la langue amazighe par semaine, conformément aux directives du programme de 2021. Toutefois, face au déficit en ressources humaines qualifiées pour dispenser cet enseignement, une solution alternative est envisagée. Il s'agirait d'affecter un enseignant à plusieurs établissements scolaires pour compléter sa charge horaire, en mettant en place une organisation rigoureuse et adaptée aux réalités locales.
L’introduction progressive de la langue amazighe dans les établissements scolaires demeure une priorité pour le ministère, qui affirme être engagé dans la formation de nouveaux enseignants spécialisés. Une récente annonce du ministre de l'Éducation, Mohamed Saâd Berrada, a confirmé la formation prochaine de 3 000 enseignants supplémentaires d’ici 2025, une initiative qui vise à renforcer la présence de l'amazighe dans le système éducatif marocain.
Malgré ces efforts, la grogne des enseignants ne faiblit pas, ces derniers estimant que la charge horaire actuelle est excessive au regard des moyens disponibles et du manque de ressources humaines formées. Ils appellent à une révision du cadre actuel pour assurer un enseignement plus efficace et mieux adapté aux conditions réelles du terrain.
Face à cette situation, le ministère de l’Éducation nationale se montre déterminé à poursuivre ses efforts de généralisation de l'enseignement de la langue amazighe tout en garantissant une approche progressive et structurée.
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