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L’immigration, nouvel axe central de la campagne électorale allemande
À l'approche des élections législatives allemandes prévues pour le 23 février 2025, le débat sur l'immigration a pris une ampleur inattendue, propulsé par l'attentat de Magdebourg du 20 décembre dernier. Cet incident tragique, qui a fait six morts et près de 300 blessés, a ravivé les tensions autour des politiques migratoires, reléguant la crise économique, qui semblait dominer les débats, au second plan.
Initialement, les partis politiques allemands, notamment ceux au pouvoir, ne semblaient pas vouloir s'aventurer sur le terrain de l'immigration, un sujet souvent exploité par l'extrême droite, en particulier l'Alternative pour l'Allemagne (AfD). Cependant, l'attaque perpétrée par un médecin saoudien d'origine, arrivé en 2006 en Allemagne avec le statut de réfugié, a changé la donne. L'auteur, motivé par une hostilité radicale envers l'islam, a semé la terreur sur le marché de Noël de Magdebourg, quelques jours avant Noël, plongeant la nation dans une nouvelle crise sécuritaire.
Cet attentat fait suite à deux autres attaques violentes commises par des réfugiés, celle de Solingen en août 2024, qui a coûté la vie à trois personnes, et celle de Mannheim, en mai, qui a fait un mort et cinq blessés. Ces événements tragiques ont agité le spectre de la violence liée à l'immigration, poussant les partis politiques allemands à réévaluer leur position sur le sujet.
Dans ce contexte, Friedrich Merz, leader de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) et grand favori pour la chancellerie, a fait des déclarations marquantes lors de la conférence de son parti à Essen, le 14 décembre 2024. Merz a ainsi proposé la déchéance de nationalité pour les délinquants possédant deux passeports, une mesure qu'il considère comme une réponse nécessaire face aux menaces sécuritaires. Il a exprimé son inquiétude quant à la gestion des réfugiés en Allemagne, soulignant qu'il était temps de durcir les politiques migratoires pour éviter d'autres drames similaires.
Cet attentat a non seulement ravivé le débat sur la sécurité et l'immigration, mais il a aussi fragilisé la position de certains partis de gauche, traditionnellement plus favorables à une politique d’accueil. Face à l'ascension de l'AfD, qui a fait de l'immigration l'un de ses chevaux de bataille, les autres formations politiques sont désormais contraintes de se positionner plus fermement sur cette question.
Alors que la campagne électorale s’intensifie, les allemands se retrouvent face à un dilemme : concilier sécurité et accueil, ou revoir radicalement les critères d'immigration pour prévenir toute nouvelle tragédie. L’issue de ce débat pourrait bien marquer l'orientation politique du pays pour les années à venir, en particulier en matière de gestion des flux migratoires.
L'attentat de Magdebourg a mis sous les projecteurs la question de l'immigration en Allemagne, modifiant les priorités de la campagne électorale à un mois des législatives. Les candidats, désormais conscients de la sensibilité de ce sujet, devront trouver un équilibre entre la protection de la sécurité nationale et le respect des droits des réfugiés et des migrants, un défi qui pourrait bien influencer le résultat du scrutin du 23 février.
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