- 20:38Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani en visite privée à Rabat : Une étape clé pour les relations Maroc-Mauritanie
- 20:29Le Congrès Digital Now 2024 : Vers un numérique inclusif et transformateur
- 19:36L'Afrique Subsaharienne accélère sa transition vers la 5G
- 18:20 Le Maroc et Malte célèbrent 50 ans de relations diplomatiques et réaffirment leur partenariat stratégique
- 18:19Royal Air Maroc renforce sa présence au Brésil avec une nouvelle dynamique commerciale
- 17:18Adam Aznou : Une chance de briller au Bayern Munich face à Leipzig
- 16:43Youssef Lekhedim : Le futur talent du Real Madrid en pleine ascension
- 16:09Le Secteur des Services : Une priorité nationale pour l'emploi et la richesse au Maroc
- 16:09Nicolas Sarkozy : Une condamnation définitive et inédite sous bracelet Électronique
Suivez-nous sur Facebook
Le Maroc prêt à rétablir ses relations diplomatiques avec la Syrie
Après plus d'une décennie de rupture diplomatique, le Maroc envisage de normaliser ses relations avec la Syrie. Cette initiative pourrait se traduire par la réouverture prochaine de l'ambassade marocaine à Damas. L’annonce a été rapportée lundi par un porte-parole des nouvelles autorités syriennes, dans un entretien accordé à la chaîne Al Jazeera. Selon lui, le Maroc est en communication avec les dirigeants syriens pour préparer cette réouverture. Il a également évoqué la possibilité que d'autres pays arabes prennent des mesures similaires dans un avenir proche.
En juillet 2012, au cœur de la guerre civile syrienne, le Maroc avait ordonné à l’ambassadeur syrien, Nabi Ismail, de quitter le territoire national, le déclarant « personne indésirable ». Parallèlement, le personnel diplomatique marocain avait été rappelé de Damas. Cette décision, justifiée par le ministère marocain des Affaires étrangères, visait à exprimer la condamnation des violences en Syrie qui avaient déjà fait, à l'époque, des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés. Dans un communiqué officiel, la diplomatie marocaine avait exprimé sa « grande inquiétude et une profonde préoccupation » face aux souffrances du peuple syrien et avait appelé la communauté internationale à agir de manière urgente pour protéger les populations civiles.
Dans les mois qui avaient suivi, plusieurs organisations marocaines de la société civile avaient multiplié les appels pour une position ferme contre le régime syrien, dénonçant les massacres et appelant à l’expulsion de la représentation syrienne à Rabat. En réponse, les autorités syriennes avaient appliqué le principe de réciprocité, déclarant à leur tour l’ambassadeur marocain en Syrie « persona non grata ».
Depuis cette rupture, le Maroc a maintenu une politique de soutien aux revendications du peuple syrien, tout en s'impliquant dans les efforts internationaux et régionaux pour une résolution pacifique de la crise. Lors du sommet de la Ligue arabe à Riyad en 2023, Rabat avait exprimé des réserves concernant le retour de la Syrie au sein de l’organisation, conditionnant son approbation à des avancées politiques concrètes.
Aujourd’hui, la dynamique régionale semble évoluer vers un pragmatisme diplomatique, avec une volonté manifeste de stabilisation et de normalisation des relations entre les pays arabes. Plusieurs États, tels que l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis, ont déjà rouvert leurs ambassades en Syrie, renforçant ainsi la position de Damas sur l’échiquier régional. Le Maroc, en tant qu’acteur influent dans le monde arabe, semble s’inscrire dans cette logique de rapprochement, tout en cherchant à préserver ses principes diplomatiques et ses engagements humanitaires.
Si cette normalisation se concrétise, elle marquera un tournant dans les relations maroco-syriennes, après plus de dix ans de rupture. La réouverture de l’ambassade marocaine à Damas serait perçue comme une démarche stratégique pour réaffirmer l’influence du Maroc dans la région, tout en participant à la réintégration progressive de la Syrie dans la communauté arabe. Cette décision, attendue avec intérêt, pourrait également contribuer à renforcer la coopération régionale face aux défis politiques et sécuritaires communs.
Reste à savoir dans quelle mesure cette initiative pourra redéfinir les relations entre les deux pays et quels en seront les impacts sur l’équilibre diplomatique dans la région. Les prochains développements confirmeront, ou non, cette volonté de rapprochement annoncée par les autorités syriennes.