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Sahara marocain : Mustapha El Khalfi dénonce un projet de partition régionale
La question du Sahara marocain ne se limite pas à un simple différend régional, mais s’inscrit dans un projet plus vaste de fragmentation géopolitique visant à déstabiliser le Maroc et les pays voisins. C’est ce qu’a affirmé Mustapha El Khalfi, ancien ministre et figure éminente du Parti de la Justice et du Développement, lors d’une conférence de presse consacrée aux enjeux diplomatiques et historiques de cette problématique.
Un projet de partition aux racines historiques
Selon El Khalfi, la question du Sahara marocain s’apparente à une stratégie de partition qui dépasse les frontières du Maroc pour menacer l’ensemble de la région. « Cette manœuvre vise à affaiblir la souveraineté des États et à exploiter leurs ressources naturelles », a-t-il déclaré. Il a rappelé que cette logique de fragmentation trouve ses origines dans une vision coloniale réactualisée, qui s’est manifestée à plusieurs reprises dans l’histoire.
L’ancien ministre a évoqué un décret papal du XVe siècle, qui avait divisé les zones d’influence entre le Portugal et l’Espagne sur le territoire saharien. Cette logique de division a ensuite été reprise à différents moments, notamment lors de débats devant la Cour internationale de justice, où l’Espagne a justifié sa présence dans la région en invoquant des droits canoniques.
Les tentatives de division et la résistance marocaine
El Khalfi a souligné que la question de la partition du Sahara a été soulevée à plusieurs reprises, notamment en 2002, lorsque l’envoyé spécial de l’ONU avait proposé un « test » en suggérant une division du territoire. Cette idée avait été fermement rejetée par le Maroc, comme l’a rappelé le discours du roi Mohammed VI à Laâyoune en mars de la même année : « Non à la division ».
L’ancien ministre a également mentionné l’accord de Madrid de novembre 1975, souvent interprété à tort comme une acceptation marocaine de la partition. « Cet accord visait à récupérer progressivement le territoire, sans jamais envisager la création d’un État séparatiste », a-t-il expliqué. Il a également révélé que des négociations secrètes entre le Maroc et l’Algérie en 1978 avaient abordé la question de la division, comme en témoignent certaines archives publiées par l’ancien ministre des Affaires étrangères, Mohamed Ibrahim.
Le rôle de l’Algérie et les pressions internationales
El Khalfi a accusé l’Algérie d’avoir activement soutenu la partition du Sahara, notamment à travers l’accord du 5 août 1979. Cependant, le Maroc a réussi à contrer cette initiative sur le plan militaire. En 2001, James Baker, alors envoyé spécial de l’ONU, a proposé un « plan cadre » basé sur l’autonomie sous la souveraineté marocaine. Bien que le Maroc ait accepté cette solution, elle a été rejetée par l’Algérie et le Polisario, ce qui a exacerbé les tensions régionales.
L’ancien ministre a également souligné l’influence des lobbies pétroliers dans les décisions internationales. « À l’automne 2001, les investissements américains dans le secteur énergétique en Algérie dépassaient les 6 milliards de dollars, ce qui a renforcé le poids du lobby pétrolier dans les négociations », a-t-il indiqué.
Les défis actuels et la résilience du Maroc
Aujourd’hui, le Maroc fait face à de nouveaux défis, notamment l’augmentation du budget militaire algérien et les tentatives persistantes de relancer la question du Sahara devant les instances internationales. El Khalfi a appelé à la vigilance et à la mobilisation des jeunes générations pour défendre la souveraineté du pays. « La sensibilisation et l’engagement des jeunes dans les mécanismes de défense sont essentiels pour l’avenir du Maroc », a-t-il insisté.
Il a également salué les récents succès diplomatiques du Maroc, notamment l’expulsion du Polisario de l’Union africaine et les efforts pour sortir la question du Sahara de la quatrième commission de l’ONU. « Ces avancées montrent que le Maroc reste déterminé à défendre son intégrité territoriale face aux manœuvres de fragmentation », a-t-il déclaré.
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