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La production d’huile d’olive en chute libre : un produit de luxe devenu rare
La production d'huile d'olive au Maroc traverse une crise sans précédent. Si certaines régions du Royaume continuent d'offrir un paysage verdoyant d'oliveraies, la réalité derrière ce décor est bien plus inquiétante. En effet, cette année, les producteurs font face à une chute significative des rendements, mettant en péril l'ensemble de la filière de l'huile d'olive.
Selon les prévisions officielles, la campagne 2024-2025 ne devrait produire que 945 600 tonnes d'huile d'olive, soit moins de la moitié de la production d'une année normale. Une pénurie qui a déjà des conséquences visibles : les prix de l'huile d'olive s'envolent, avec un litre désormais vendu entre 109 et 121 dirhams dans les marchés et supermarchés. Ce produit, autrefois essentiel dans la cuisine marocaine, devient de plus en plus inaccessible pour les foyers.
La cause principale de cette baisse est la sécheresse persistante qui frappe le pays depuis six ans. Le manque d'eau a conduit à la suspension de l'irrigation dans des bassins agricoles clés comme Tadla et El Haouz, où l'oléiculture est fortement implantée. Mais ce n'est pas tout. L'anomalie climatique, marquée par des variations soudaines de température, a perturbé la floraison des oliviers, rendant la fructification impossible dans certaines zones. La situation a été encore aggravée par une récolte déjà faible en 2023, laissant la filière dans une position délicate.
Face à cette raréfaction des stocks, les prix grimpent de manière inquiétante. À Casablanca, le litre d'huile d'olive se négocie désormais à plus de 100 dirhams, un seuil historique qui affecte sérieusement le budget des familles marocaines.
Pour pallier cette pénurie, le gouvernement a pris une mesure radicale : autoriser l'importation d'huile d'olive extra vierge à partir de 2025. Une décision qui marquera un tournant dans un pays où la production locale a toujours suffi à couvrir la demande intérieure. Ces importations proviendront principalement des grands producteurs méditerranéens comme l'Espagne, l'Italie et la Grèce. Cependant, cette initiative pourrait-elle suffire à maîtriser la flambée des prix ? Les pays producteurs eux-mêmes sont confrontés à des conditions climatiques difficiles, rendant l'avenir incertain.
Ainsi, l'huile d'olive, symbole d'abondance dans les foyers marocains, est désormais un produit rare et coûteux. Face aux défis climatiques, à la crise hydrique et à l'augmentation des prix, l'avenir de cette filière cruciale pour l'agriculture marocaine semble de plus en plus flou. Les producteurs, tout comme les consommateurs, se retrouvent à interroger la pérennité de cette tradition oléicole si profondément ancrée dans le patrimoine du Royaume.
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