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Agadir : un effondrement routier relance le débat sur la qualité des infrastructures

Hier 10:48

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Mercredi dernier, un incident spectaculaire s’est produit sur la route reliant Inezgane à Agadir, entraînant une fermeture temporaire de cet axe stratégique. Un large trou est soudainement apparu au milieu de la chaussée, rendant la circulation impossible et soulevant des interrogations sur la qualité des travaux d’infrastructure dans la région.

L’effondrement s’est produit sur la route menant à El Kamra, à l’entrée du quartier des abattoirs d’Agadir. Selon les premières constatations, l’érosion du sol a continué après l’apparition du trou, aggravant l’ampleur des dégâts. Heureusement, aucun véhicule ne circulait au moment des faits, évitant ainsi des pertes humaines ou matérielles.

Une mobilisation rapide des autorités

Face à la gravité de la situation, les autorités locales, les forces de l’ordre et les représentants des collectivités territoriales se sont rapidement rendus sur place. Le conseil communal d’Agadir a publié un communiqué expliquant que l’incident était dû à une infiltration de terre dans une canalisation souterraine, entraînant une perte de stabilité du sol. L’effondrement a ainsi révélé une cavité d’environ 10 mètres de diamètre.

Selon les premières analyses techniques, la cause principale de cet affaissement serait une rupture d’une canalisation d’eaux usées située à neuf mètres de profondeur et mesurant deux mètres de diamètre. Face à cette situation critique, des équipes techniques issues de la municipalité et de la Société régionale multiservices travaillent activement pour évaluer les dégâts et engager des réparations rapides.

Un débat relancé sur la qualité des travaux publics

Cet incident a ravivé les critiques sur la qualité des travaux d’aménagement réalisés dans la ville d’Agadir. Abdelaziz Sellami, élu de l’opposition, a vivement dénoncé la mauvaise exécution des projets entrepris par les sociétés de développement régional. Il a comparé cet effondrement à l’inondation récente de l’avenue Hassan II, où des travaux de réaménagement venaient pourtant d’être achevés.

L’élu a également pointé du doigt l’absence d’audits techniques et financiers rigoureux avant la réception des projets d’infrastructure. Selon lui, les milliards de dirhams investis dans les infrastructures pourraient avoir été mal gérés, menant à des travaux superficiels réalisés sur des réseaux vétustes et insuffisamment sécurisés.

Des enjeux majeurs pour le développement urbain

Cet effondrement spectaculaire met en lumière les défis de la gestion des infrastructures urbaines et la nécessité d’une surveillance accrue des projets publics. Agadir bénéficie d’un ambitieux plan de développement urbain couvrant la période 2020-2024, doté d’un budget de près de 6 milliards de dirhams, dont 2,44 milliards destinés au renforcement des infrastructures et à l’amélioration de la mobilité.

Ce nouvel incident pourrait bien relancer les appels à un contrôle renforcé des fonds publics alloués aux projets d’aménagement et à une révision des processus de suivi des travaux, afin d’éviter que de tels événements ne se reproduisent à l’avenir.

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