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Nouveau chef du Shin Bet : Sous pression américaine, Netanyahu fait marche arrière
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé, mardi, qu’il revenait sur sa décision de nommer un nouveau directeur du Shin Bet, l’Agence de sécurité intérieure d’Israël. Ce retournement de situation survient à la suite de critiques sur la candidature d’Eli Sharvit, un vice-amiral à la retraite, notamment exprimées par des figures politiques américaines influentes.
Initialement annoncé lundi, le choix de Sharvit, ancien commandant en chef de la Marine israélienne, a fait l’objet de vives critiques en raison de certaines de ses prises de position publiques. Le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump, a qualifié cette nomination de « plus que problématique ». Selon lui, les positions de Sharvit, en particulier ses déclarations sur le climat et ses critiques à l’égard de l’administration Trump, risquaient de créer des tensions inutiles avec les États-Unis. Graham a même conseillé à Israël de revoir cette décision.
Sharvit est également critiqué en Israël, où il a participé aux manifestations de l’année dernière contre les réformes judiciaires controversées du gouvernement Netanyahu. De plus, son soutien à un accord de délimitation de la frontière maritime avec le Liban, conclu sous le gouvernement précédent, est également pointé du doigt par ses détracteurs, notamment dans le camp de Netanyahu.
Après une journée de confusion, Netanyahu a exprimé dans un communiqué qu’il avait « remercié » Sharvit pour sa disponibilité, mais a décidé de « réexaminer d'autres candidatures » pour le poste, sous l'effet de pressions politiques internes et internationales. Ce revirement a provoqué des réactions acerbes dans l’opposition israélienne. Yaïr Lapid, chef de l’opposition, a dénoncé la décision comme un signe de faiblesse et un manquement à la sécurité nationale, soulignant que la nomination d’un chef du Shin Bet ne devrait pas être influencée par des pressions extérieures.
Ce retournement survient dans un contexte déjà tendu, marqué par le bras de fer entre Netanyahu et la Cour suprême israélienne. Celle-ci a suspendu la révocation de Ronen Bar, l’actuel chef du Shin Bet, dont Netanyahu a exprimé la méfiance après le fiasco sécuritaire du 7 octobre 2023, lorsque l’attaque du Hamas a conduit à la guerre en cours. Parallèlement, une enquête du Shin Bet sur des accusations de corruption impliquant des proches de Netanyahu, dans le cadre du « Qatargate », ajoute à la pression politique.
Les tensions autour de la nomination du chef du Shin Bet illustrent l’ampleur des défis politiques auxquels Netanyahu est confronté, entre ses réformes judiciaires contestées et les allégations de corruption, alors qu'il continue de gérer une situation de sécurité extrêmement complexe.
Ce retournement de situation met également en lumière l’influence des États-Unis sur les décisions politiques d’Israël, et le défi pour Netanyahu de jongler entre la pression internationale, les préoccupations nationales et ses propres enjeux politiques internes.
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