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BAM et SFI débattent de la réforme des BIC
Bank Al-Maghrib (BAM) et la Société Financière Internationale (SFI) ont réuni ce mercredi un parterre d’experts, de régulateurs et d’acteurs du secteur financier pour débattre des enjeux liés à l’entrée en vigueur imminente de la loi sur les Bureaux d’Information sur le Crédit (BIC). Ce symposium intervient dans un contexte de réforme majeure visant à améliorer la qualité et la portée de l’information financière au Maroc.
Lors de cette rencontre, Abderrahim Bouazza, directeur général de BAM, a souligné que cette nouvelle loi s’inscrit dans une dynamique de renforcement de la transparence et de la confiance dans le secteur financier. « L’information financière est un levier essentiel pour une prise de décision éclairée, aussi bien pour les institutions que pour les emprunteurs », a-t-il affirmé.
Depuis plusieurs décennies, BAM s’est engagée à structurer et enrichir l’écosystème de l’information sur le crédit. Le registre des crédits, les données sur les incidents de paiement ou encore les chèques irréguliers ont constitué les premiers jalons de cette infrastructure. En 2007, BAM a franchi un cap en déléguant la gestion de ces données à des entités privées, avec l’apparition de Creditinfo, puis de Quantik Maroc en 2016, favorisant ainsi la concurrence dans ce domaine stratégique.
La réforme actuelle introduit plusieurs innovations majeures. La loi élargit le champ des données collectées en autorisant l’intégration d’informations provenant d’acteurs non financiers tels que les opérateurs télécoms, les délégataires de services publics ou encore les entreprises privées disposant de données sur la solvabilité. Cette diversification vise à donner une image plus complète du comportement financier des individus et des entreprises.
Le texte prévoit également un encadrement strict de l’activité des BIC. Toute entité souhaitant exercer dans ce domaine devra obtenir un agrément de BAM, avec des conditions précises définies par cette dernière. Le partage de données, désormais facilité dans un cadre contractuel, ouvre de nouvelles perspectives de collaboration entre les BIC et les fournisseurs de données.
L’un des objectifs majeurs de cette réforme est de soutenir l’inclusion financière. Les personnes sans historique bancaire, notamment les primo-emprunteurs, bénéficieront d’une évaluation de solvabilité basée sur des données alternatives, comme les paiements réguliers de factures ou d’abonnements. Cette approche innovante pourrait réduire les exigences de garanties et faciliter l’accès au crédit.
L’introduction de l’open banking, actuellement à l’étude par BAM, pourrait donner une nouvelle impulsion à cette dynamique. En permettant le partage sécurisé des données financières entre établissements, cette technologie renforcerait encore davantage l’évaluation des risques et l’offre de services personnalisés.
La rencontre entre BAM et la SFI a permis de rappeler que cette réforme, fruit d’une collaboration entre plusieurs institutions nationales, s’inscrit dans la Stratégie Nationale d’Inclusion Financière. Elle a déjà porté ses fruits, le Maroc étant classé 5ème dans le dernier rapport "Business Ready" de la Banque Mondiale sur un panel de 50 pays.
En somme, cette évolution réglementaire marque une nouvelle étape dans la construction d’un système financier plus équitable, transparent et accessible, à même de soutenir le développement économique du pays.
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