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Qui sera le prochain Pape ?
Prédire l’identité du futur pape est un exercice aussi risqué que délicat. Un vieux proverbe italien le rappelle : « Celui qui entre au conclave en pape en sort cardinal. » Pourtant, depuis l’annonce du décès du pape François à l’âge de 88 ans, les regards se tournent déjà vers ceux que l’on surnomme les papabili, ces cardinaux perçus comme des candidats potentiels au trône de Saint-Pierre.
Parmi eux figure Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, dont la proximité idéologique avec François, notamment sur les questions migratoires et le dialogue interreligieux, en fait un profil sérieux. Né en Algérie, d’origine espagnole, et profondément ancré dans une ville-monde, il incarne un catholicisme ouvert et méditerranéen. Cependant, sa maîtrise imparfaite de l’italien pourrait constituer un handicap dans les arcanes du Vatican.
Autre nom cité, celui du cardinal Peter Erdo, archevêque de Budapest. Classé conservateur, il a su maintenir un profil équilibré, évitant les confrontations ouvertes avec François tout en défendant une ligne plus traditionnelle. Sa maîtrise des langues et son réseau en Europe centrale et en Afrique jouent en sa faveur.
Le Maltais Mario Grech, actuel secrétaire général du Synode des évêques, est lui aussi sur les radars. Ancien conservateur devenu partisan des réformes de François, il incarne un visage du changement assumé. Sa volonté de faire évoluer l’Église et son aptitude au dialogue pourraient séduire dans un conclave qui cherche l’unité.
Du côté de l’Espagne, Juan José Omella, archevêque de Barcelone, séduit par sa simplicité et son engagement en faveur des plus démunis. Très proche de François, son profil modeste et pastoral colle à la ligne actuelle de l’Église. Mais son âge – 79 ans – pourrait peser dans la balance.
L’Italien Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, apparaît comme un candidat de consensus. Diplomate aguerri, au centre de la gouvernance vaticane depuis plus d’une décennie, il pourrait représenter un retour à un pape italien, tout en ménageant les camps progressistes et conservateurs.
En Asie, Luis Antonio Tagle, ancien archevêque de Manille et figure montante de l’Église mondiale, fait figure d’héritier spirituel de François. Surnommé « l’Asiatique François », il bénéficie d’un fort capital de sympathie, mais certains estiment que son manque d’expérience gouvernementale directe à Rome pourrait jouer contre lui.
Pour l’Afrique, Peter Turkson, Ghanéen et ancien président du Conseil pontifical Justice et Paix, est un nom souvent cité depuis plusieurs conclaves. Sa stature intellectuelle, sa proximité avec les questions sociales et climatiques, et son profil international renforcent sa légitimité, bien qu’il ait exprimé personnellement des réticences à assumer la papauté.
Enfin, l’Italien Matteo Zuppi, archevêque de Bologne et membre influent de la communauté Sant’Egidio, incarne une Église de terrain, tournée vers la paix et la solidarité. Engagé récemment comme envoyé spécial du Vatican dans le conflit russo-ukrainien, il bénéficie d’une image d’homme de dialogue.
Dans un contexte où les fractures internes à l’Église, les défis sociaux, et les crises géopolitiques appellent un leadership lucide et rassembleur, le choix du prochain pape sera sans doute le reflet des équilibres que les cardinaux voudront préserver… ou bousculer.
Quel que soit le profil choisi, le successeur de François devra composer avec une Église en mutation, un monde en turbulence, et des attentes spirituelles en quête de sens et d’humanité.
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