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Un nouveau cadre législatif pour dynamiser le secteur minier
Le gouvernement s’apprête à moderniser la réglementation encadrant le secteur minier en revisitant la loi 33-13. Un avant-projet de loi est actuellement en consultation publique. Ce texte vise à instaurer une gouvernance adaptée aux exigences de l’industrie et à répondre aux défis liés à l’exploitation des minerais stratégiques, tout en s’inscrivant dans la transition énergétique.
Une réforme pour stimuler l’attractivité et l’innovation
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale minérale, qui aspire à transformer le secteur en un pilier de la souveraineté industrielle et un soutien majeur à l’économie verte. Le projet a pour ambition de simplifier les procédures administratives, de renforcer la transparence, et d’améliorer l’accès à l’information concernant les opportunités d’investissement.
Des évolutions majeures dans les autorisations
Le projet introduit plusieurs changements, notamment la distinction entre les minerais régis par cette loi et ceux liés à la législation sur les carrières. Les entreprises privées pourront désormais valoriser des minerais locaux sans nécessairement passer par une autorisation préalable de prospection ou d’exploitation.
Les autorisations de prospection, initialement accordées pour quatre ans, pourront être prolongées de trois années supplémentaires sous réserve de la présentation d’une étude de faisabilité démontrant l’existence de ressources exploitables. En outre, seules les autorisations d’exploitation pourront être transférées ou louées afin de prévenir toute spéculation.
Un aspect innovant du texte est l’obligation d’inclure un plan d’abandon et de réhabilitation dans les programmes de travaux de prospection, une exigence jusqu’ici limitée aux autorisations d’exploitation.
Priorité à l’emploi local et à la sous-traitance
Le texte met également en avant des mesures sociales et économiques visant à renforcer les retombées locales. Une priorité sera donnée à l’embauche de la main-d’œuvre locale, appuyée par des programmes de formation continue pour renforcer les compétences techniques. Une carte professionnelle sera créée pour les employés du secteur, garantissant leurs droits et obligations.
La réforme encourage également la sous-traitance dans les activités minières, qu’il s’agisse de prospection ou d’exploitation, afin de dynamiser l’écosystème local et d’ouvrir davantage de possibilités aux petites entreprises.
Une gestion numérique et transparente
Le projet de loi propose la mise en place d’un registre national foncier des mines, destiné à centraliser et à numériser la gestion des autorisations. Ce registre sera régi par un décret fixant ses modalités de fonctionnement. Par ailleurs, le texte prévoit l’implication de laboratoires accrédités pour épauler le Laboratoire national de l’énergie et des mines dans les analyses techniques.
Une vision ambitieuse pour le secteur
Avec cette réforme, le gouvernement ambitionne de positionner le secteur minier comme un levier clé de croissance économique, de compétitivité industrielle et de transition énergétique. En associant transparence, simplification administrative et développement durable, ce cadre législatif vise à renforcer l’attractivité du secteur tout en répondant aux enjeux stratégiques de l’avenir.
L’adoption de ce projet pourrait marquer un tournant décisif pour le secteur minier, en offrant un équilibre entre développement économique et gestion responsable des ressources naturelles.
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