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Le CHU Ibn Sina en pleine mutation : vers une restructuration hospitalière ambitieuse
Le Centre Hospitalier Universitaire Ibn Sina (CHUIS) a tenu, mercredi à Rabat, sa session ordinaire du Conseil d’administration sous la présidence du ministre de la Santé et de la Protection sociale, Amine Tahraoui. Cette réunion a été l’occasion d’examiner les avancées du plan de réforme du CHUIS, en phase avec le projet national de généralisation de la protection sociale.
Une modernisation en marche
Au cœur des discussions figurait l’évaluation des décisions issues de la précédente session du 15 mai 2023, la validation des comptes administratifs et financiers des exercices passés ainsi que l’adoption du budget pour 2024 et 2025. Une attention particulière a été accordée au projet du nouvel hôpital universitaire, destiné à remplacer l’actuelle infrastructure et à améliorer l’offre de soins dans la région de Rabat-Salé-Kénitra.
Le ministre a salué les efforts des équipes médicales et administratives, mettant en avant la réussite du transfert des services de l’hôpital Ibn Sina vers d’autres établissements en attendant l’achèvement des travaux du nouveau complexe hospitalier. Cette restructuration vise à moderniser le système de soins tout en garantissant une prise en charge efficace des patients.
Des défis et des enjeux stratégiques
Cette transition majeure s’accompagne toutefois de défis de taille, notamment la pression sur les infrastructures existantes et la nécessité de mobiliser davantage de ressources humaines. Avec une population régionale dépassant les 5 millions d’habitants, la demande en soins est en constante augmentation, rendant indispensable une meilleure coordination entre les établissements de santé.
Le ministre a insisté sur la nécessité de renforcer la formation continue des professionnels de la santé et de mettre en place des incitations pour attirer les compétences dans les spécialités les plus sollicitées. Il a également souligné l’importance d’une gestion optimisée des établissements hospitaliers pour améliorer l’accessibilité et la qualité des soins.
Un CHU à la hauteur des ambitions nationales
À travers cette réforme, le CHU Ibn Sina ambitionne de devenir un pôle médical d’excellence, aussi bien à l’échelle nationale qu’à l’échelle africaine. La mise en place d’un nouveau modèle de gouvernance, appuyé par des infrastructures modernes et des services intégrés, devrait permettre de relever les défis de cette phase de transition.
Enfin, plusieurs sujets clés ont été débattus, notamment la reclassification de l’Institut National d’Oncologie parmi les services d’urgence, la délocalisation de certaines activités hospitalières et la création d’un comité d’éthique médicale. Autant de mesures qui témoignent de la volonté des autorités de garantir une meilleure prise en charge des patients et d’adapter l’offre de soins aux besoins évolutifs de la population.
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