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Le Niger retire l’autorisation d’exercer à l’ONG française Acted : une nouvelle rupture avec la France
Le régime militaire du Niger a retiré, mardi 12 novembre, l’autorisation d’exercer à l’ONG française Acted, selon un arrêté du ministère de l’Intérieur. Cette décision, qui n’a été accompagnée d’aucun motif officiel, s’ajoute à une série de mesures marquant l’éloignement progressif du pays vis-à-vis de la France et de l’Occident.
Une ONG sous pression
Présente au Niger depuis 2010, Acted fournit une aide humanitaire essentielle, notamment pour les populations déplacées par les violences jihadistes. Sur son site, l’ONG affirme avoir assisté plus d’un million de bénéficiaires grâce à ses différents projets. Cependant, elle avait déjà été confrontée à des suspensions temporaires, notamment en 2021 dans la région de Diffa, pour des accusations de "connexions subversives".
En août 2020, Acted avait également été frappée par une tragédie lorsque six de ses humanitaires français avaient été assassinés près de Niamey dans une attaque revendiquée par l’État islamique.
La souveraineté nationale au cœur du discours
La décision de retirer l’agrément d’Acted, ainsi que celui de l’ONG nigérienne Action pour le bien-être (APBE), s’inscrit dans une volonté affichée par le régime de réaffirmer la souveraineté nationale. Ibrahim Bana, personnalité influente sur les réseaux sociaux et soutien du régime, a salué cette mesure comme un signal fort indiquant que "l’aide internationale doit respecter notre vision et nos priorités".
Depuis le coup d’État de juillet 2023 ayant renversé le président Mohamed Bazoum, la junte au pouvoir multiplie les actions hostiles à la France, allant de l’expulsion de l’ambassadeur français à la fermeture des médias français comme RFI et France 24.
Une reconfiguration des alliances
Alors que le Niger rompt progressivement avec ses partenaires occidentaux, le pays s’oriente vers de nouveaux alliés. Il s’est rapproché de la Russie, qui a envoyé des instructeurs militaires, ainsi que de l’Iran et de la Turquie. En parallèle, le Niger a rejoint l’Alliance des États du Sahel (AES) aux côtés du Burkina Faso et du Mali, également dirigés par des juntes militaires et confrontés aux violences jihadistes.
Malgré ce contexte, le Niger continue de recevoir l’aide d’organisations internationales comme le Fonds monétaire international (FMI), qui a récemment débloqué 43 millions de dollars pour le pays.
Une aide humanitaire en question
La révocation de l’autorisation d’exercer d’Acted soulève des inquiétudes quant à l’impact sur les populations vulnérables du Niger, où les attaques de groupes affiliés à l’État islamique et Al-Qaïda restent fréquentes. Alors que le pays s’engage dans une reconfiguration de ses alliances et une quête de souveraineté, les besoins humanitaires des populations touchées par les conflits restent un défi majeur.
Ce nouvel épisode reflète les tensions croissantes entre le Niger et ses anciens partenaires tout en posant des questions sur l’avenir de l’aide internationale dans un pays en pleine mutation politique et sécuritaire.
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