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Berlin réclame du temps avant une taxe numérique européenne

Berlin réclame du temps avant une taxe numérique européenne
Samedi 08 Septembre 2018 - 12:00
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géants du numérique tels que Google, Apple, Facebook et Amazon.

Il est nécessaire de prendre le temps de débattre mais nous sommes tout à fait disposés à trouver une solution sous peu”, a déclaré Olaf Scholz à Vienne, où il doit participer à une réunion de ses homologues de l’UE.

Le pays avait accueilli avec réserve la proposition de la Commission européenne de fixer à 3% le taux de la taxe transitoire sur le chiffre d’affaires imposée aux géants d’internet, en attendant une réforme fiscale en profondeur.

Au total, environ 200 groupes pourraient être concernés par une telle taxation, dont le rendement s’élèverait à près de cinq milliards d’euros à l’échelle européenne.

Soutenu par la France, le projet est en revanche combattu par d’autres Etats membres, comme l’Irlande, où siègent certains groupes visés, et des pays nordiques, qui redoutent les effets sur les secteurs de l’innovation ainsi que d’éventuelles représailles commerciales américaines.

Paris n’est pas hostile à l’idée d’offrir une compensation financière à l’Irlande en cas de perte de revenus fiscaux, a déclaré samedi un haut responsable français.

“On est prêt à donner plus de recettes. Ça ne me semble pas illégitime de donner quelque chose à l’Irlande”, a-t-il dit.

Selon des responsables européens, Berlin veut pour sa part s’assurer que le dispositif envisagé à Bruxelles n’aura aucune incidence sur ses constructeurs automobiles.

Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, farouche partisan du projet fiscal européen, a proposé d’assortir la disposition d’une clause de limitation dans le temps (“sunset clause”).

Cette clause prévoirait l’abolition du dispositif si un accord mondial était trouvé sur la taxation des spécialistes du numérique.

Source : Reuters 


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