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Sommet: l’UE fixe ses lignes rouges à Ankara
Les tensions en Méditerranée entre la Turquie et deux Etats européens, Grèce et Chypre, seront jeudi le dossier chaud d’un sommet extraordinaire de l’UE consacré aux relations internationales et qui devrait aussi évoquer les menaces sur le plan de relance bouclé dans la douleur en juillet.
Les chefs d’Etat et de gouvernement auront dans la soirée une discussion entièrement consacrée à la Turquie, après l’escalade de l’été sur fond de manoeuvres militaires d’Athènes et Ankara, qui se disputent des gisements d’hydrocarbures en Méditerranée.
A la veille de ce sommet de deux jours, le président du Conseil européen, Charles Michel, a appelé Ankara à se montrer “constructif” dans le règlement des litiges avec Athènes et Nicosie sur la délimitation de ces zones, tout en agitant la menace de sanctions contre la Turquie de Recep Tayyip Erdogan.
La voie est étroite pour les 27: ils ne doivent pas compromettre le dialogue qu’Athènes et Ankara ont promis de reprendre. Mais ils entendent aussi adresser un message de fermeté au président Erdogan et afficher leur pleine solidarité avec la Grèce et Chypre.
“Il y a une volonté unanime de retrouver des relations assainies avec la Turquie, mais il y a des conditions”, a commenté un diplomate européen. “Il faut trouver les bons instruments, le bon calendrier et le bon message politique”, a-t-il ajouté.
En cas d’apaisement dans la région, l’UE se dit prête a reprendre les discussions sur l’Union douanière avec Ankara et la délivrance de visas.
Les 27 jugent positive la décision d’Ankara de faire rentrer un bateau de recherche pétrolière envoyé dans les eaux de la Grèce. “Mais nous n’avons pas vu les mêmes dispositions vis-à-vis de Chypre”, a souligné un responsable européen.
“Aujourd’hui les Etats-Unis et la Russie ont tracé des lignes rouges avec le président Erdogan en mer Egée, en Libye et même au Nagorny Karabakh. Seuls les Européens ne l’ont pas fait pour l’instant”, souligne Pierre Razoux, directeur académique de la Fondation méditerranéenne d’études stratégiques.
La position des Européens sera déterminante pour débloquer les sanctions contre le Bélarus, prêtes depuis plusieurs semaines, mais bloquées par Chypre qui réclame une fermeté accrue à l’encontre d’Ankara. “Il faut redonner confiance à Chypre pour avancer sur le Bélarus”, constate un diplomate européen.
Une liste d’une quarantaine de responsables bélarusses, accusés de répression contre l’opposition ou de falsifications du résultat de la présidentielle, a été mise au point par l’UE, mais elle doit être approuvée à l’unanimité des Etats membres. Y inclure ou non le président Alexandre Loukachenko, comme l’ont fait le Canada et le Royaume-Uni et que l’UE ne reconnaît plus comme président, pourrait être discuté.
“Il n’y a que si des actions sont prises que les autorités bélarusses vont commencer à entendre notre appel à dialoguer. Si l’UE se rallie à nous (…) cela pourrait aider beaucoup. Cela a beaucoup trop attendu”, a déclaré jeudi à la radio RTL l’opposante bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa.
Selon leur projet de conclusions, les dirigeants devraient condamner “les violences inacceptables commises par les autorités bélarusses à l’encontre de manifestants pacifiques, ainsi que les intimidations, arrestations et détentions arbitraires”. Ils devraient aussi appeler à rejeter toute “ingérence extérieure”.
Les difficiles négociations pour faire approuver le budget pluriannuel de 1.000 milliards d’euros et la capacité d’emprunt de 750 milliards, destinée au plan de relance post-coronavirus, vont aussi être évoquées dès jeudi, lors d’une rencontre entre les dirigeants et le président du Parlement David Sassoli.
Les eurodéputés, opposés aux coupes drastiques dans plusieurs programmes, comme Erasmus, réclament une augmentation de plus de 100 milliards d’euros. Inacceptable pour les “frugaux” (Pays-Bas, Suède, Danemark, Autriche).
Les élus sont également mécontents des dispositions prévues sur la conditionnalité du versement des fonds au respect de l’Etat de droit, qu’ils jugent insuffisantes mais qui ont suscité l’ire de la Hongrie et de la Pologne.
Source : MAP