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Grand oral pour la Commission von der Leyen
L’heure de vérité a sonné pour les membres du futur cabinet de la présidente élue de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Ils passeront à partir de ce lundi leur grand oral devant les eurodéputés, un passage obligé pour entériner leur nomination.
Jusqu’au 8 octobre, les commissaires désignés seront auditionnés par les commissions du Parlement européen en charge de juger leurs compétences en fonction des portefeuilles qui leur sont attribués. L’objectif étant d’évaluer si le candidat est “qualifié à la fois pour devenir membre du Collège des commissaires et pour mener à bien les missions qui lui seront confiées”.
C’est l’étape ultime avant le vote d’investiture, prévu le 22 octobre en plénière à Strasbourg, pour une entrée en fonction du nouvel exécutif européen le 1er novembre.
L’enjeu est de taille aussi bien pour les commissaires candidats que pour leurs pays respectifs – chacun représentant un Etat membre de l’Union européenne (à l’exception du Royaume-Uni sur le départ). Mais il l’est encore plus pour leur patronne, l’Allemande Ursula von der Leyen qui mise sur une équipe quasi-paritaire (13 femmes et 14 hommes) pour succéder à celle de son prédécesseur, Le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker. La Commission Juncker ne comptait que neuf femmes contre 19 hommes.
La présidente élue avait été la première à se prêter à l’exercice des auditions devant les eurodéputés. Bien qu’elle ait réussi cette épreuve, cela ne permet pas de garantir à sa commission une entrée en fonction effective à la date prévue. Celle-ci reste tributaire, en effet, de l’approbation par le Parlement européen de l’ensemble du collège, ce qui n’est pas toujours acquis. Le Parlement avait déjà été amené par le passé à conditionner l’investiture de l’ensemble du collège des commissaires au retrait d’un candidat et/ou la réaffectation d’un commissaire-désigné à un autre poste.
Les auditions de cette semaine s’annoncent d’ores et déjà difficiles, selon les observateurs qui n’écartent pas des changements dans la composition de la prochaine commission.
Avant même le début des auditions, deux candidats sont déjà annoncés recalés par la commission des Affaires juridiques du Parlement européen pour cause de conflits d’intérêts.
Il s’agit de la Roumaine Rovana Plumb et du Hongrois Laszlo Trocsanyi, désignés respectivement commissaires au transport et à élargissement.
Le candidat de la Belgique, Didier Reynders, était également mal embarqué au départ avec la révélation de l’ouverture à son encontre d’une information judiciaire suite à des allégations de corruption. Le ministre belge des Affaires étrangères sortant a été finalement blanchi par la justice qui a décidé, en fin de semaine, de “classer sans suite” cette affaire.
La candidature de la Française Sylvie Goulard faisait également l’objet d’une polémique. L’ancienne eurodéputée et ex-ministre était citée dans une affaire d’emplois fictifs présumés d’assistants parlementaires.
C’est dire que l’Allemande Ursula von der Leyen n’est pas à bout de ses peines dans ce processus de constitution de la prochaine commission.
Bien avant d’entrer en fonction, la présidente élue avait déjà eu un avant-goût des difficultés auxquelles elle pourrait faire face au cours de son mandat. Sa désignation en juillet dernier par les chefs d’Etats et de gouvernements de l’UE au bout de trois jours de négociations tumultueuses n’avait d’ailleurs pas fait l’unanimité.
Ses détracteurs ont notamment pointé du doigt le fait que sa nomination “porte atteinte à la démocratie en Europe” étant donné qu’elle n’a pas tenu compte du principe des têtes de liste (Spitzenkandidaten) qui implique que le président de l’exécutif européen est le chef de file du parti arrivé en tête aux élections européennes, soit l’Allemand Manfred Weber qui représente la même famille politique au Parlement européen que Mme Von der Leyen (Parti populaire européen-PPE).
La confirmation de justesse de sa nomination par les eurodéputés avec seulement 383 voix sur 733 suffrages exprimés en dit long sur la controverse qui a accompagné son accession à la tête de l’exécutif européen, et partant sur les défis qu’elle aura à relever lors de son prochain mandat.
Source : MAP