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Appuyer la formation professionnelle privée

Appuyer la formation professionnelle privée
Jeudi 26 Décembre 2019 - 17:30
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Le ministre de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Saaid Amzazi, a mis en exergue, mardi à Marrakech, la contribution indéniable du secteur de la formation professionnelle privée dans la production des compétences nécessaires pour le marché de l’emploi.

Dans une allocution lue en son nom lors de la cérémonie de clôture du séminaire national sur “les perspectives de développement de la formation professionnelle privée : Vers un repositionnement du secteur”, M. Amzazi a relevé que depuis la promulgation de la loi 13.00 portant statut de ce secteur, environ 680.000 lauréats de la formation professionnelle initiale ont suivi leur parcours dans des établissements de formation professionnelle privée dans plusieurs filières représentant divers secteurs de l’économie nationale, ce qui représente 32% de l’effectif global des lauréats du système sur la même période.

Et de poursuivre que la promulgation de cette loi a véritablement initié l’évolution et la transformation du secteur de la formation professionnelle privée sur les plans de l’organisation de l’offre de formation, de la qualification de l’encadrement administratif et pédagogique et de la qualité de l’offre de formation, en particulier avec la mise en place de la procédure d’accréditation des établissements, système pionnier dans son genre au Maroc qui permet à ces centres de délivrer des diplômes reconnus par l’Etat, l’instauration, depuis 2007, de la contribution de l’Etat aux frais de formation, en faveur des stagiaires de niveau technicien spécialisé issus de familles à revenu limité qui s’orientent vers des établissements accrédités, et l’introduction de l’Approche Par Compétences dans l’ingénierie de formation et de gestion du système.

Après avoir mis l’accent sur le rôle de la formation professionnelle de qualité en tant qu’outil “fabuleux” d’enrichissement du capital humain et sa complémentarité avec le secteur public en matière de formation des compétences nécessaires à l’amélioration de la productivité des entreprises et à la compétitivité de l’économie nationale, le ministre a indiqué que son département n’a eu de cesse d’œuvrer au développement et à la promotion du secteur de la formation professionnelle dans le cadre d’une vision intégrée et partagée, tout en consolidant les acquis enregistrés.

“Nous nous sommes engagés, devant SM le Roi Mohammed VI, lors du lancement officiel de la rentrée scolaire 2019-2020, à accompagner les établissements privés dans leurs demandes d’accréditation et de reconnaissance de diplômes et ce, à travers notamment la qualification des ressources humaines, la définition des spécifications techniques des équipements technico-pédagogiques nécessaires pour assurer une meilleure qualité de formation et aussi la mise à niveau des espaces de formation”, a-t-il insisté.

Malgré toutes les avancées, ce secteur demeure sujet à plusieurs contraintes qui freinent sa dynamique, alors même qu’il dispose d’un potentiel important non encore exploité, a-t-il fait remarquer, estimant que la formation professionnelle privée est appelée à accompagner les stratégies sectorielles et les chantiers structurants du pays en vue de satisfaire leurs besoins en ressources humaines qualifiées et de répondre à une demande sociale de plus en plus pressante en matière d’insertion socioprofessionnelle et de promotion et de conservation de l’emploi.

Amzazi a, en outre, indiqué que la mise en place de l’Institut National de Formation des Formateurs et des Tuteurs (INFFT) sera au service du dispositif national pour la formation initiale et continue et la certification des ressources administratives et pédagogiques, et au service du développement de l’ingénierie de formation.

Par ailleurs, il a souligné que ce séminaire national représente un cadre de concertation et de réflexion qui fait appel à tous les acteurs et partenaires, afin qu’ils contribuent avec le département de tutelle à identifier les leviers de changement sur lesquels il faudra s’appuyer, notamment en matière d’amélioration de la qualité, de rapprochement entre l’offre et la demande en formation et de gouvernance du secteur.

Initié par le ministère de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (Département de la formation professionnelle), ce Séminaire de deux jours vient en réponse aux Hautes Orientations Royales contenues dans les différents Discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui accorde une importance capitale au développement de la formation professionnelle pour la valorisation du capital humain ainsi que pour l’amélioration de la compétitivité des entreprises.

Cette Rencontre, rehaussée par la participation de près de 300 représentants des pouvoirs publics, des opérateurs publics de formation professionnelle, des partenaires nationaux, des fédérations des chambres et organisations professionnelles ainsi que des représentants des associations des établissements de la formation professionnelle privée, qui sont des partenaires stratégiques de l’Etat en la matière, permettra de formuler des recommandations pour la conception d’un nouveau modèle d’organisation et de gestion du secteur de la formation professionnelle privée, à travers l’élaboration d’une feuille de route spécifique qui répondra au mieux aux besoins socio-économiques du pays et ce, en étroite collaboration avec l’ensemble des partenaires du système.

Elle s’inscrit également dans le cadre de la nouvelle impulsion donnée par SM le Roi, avec la mise en place de la feuille de route relative au développement de la formation professionnelle que le Souverain a validée en avril 2019.

En effet, le secteur privé constitue un partenaire essentiel dans la mise en œuvre de cette feuille de route.

Source : MAP 


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