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Rabat : la disparition imminente de Douar El Askar suscite la controverse
Les autorités locales de Rabat ont entamé la démolition de Douar El Askar, un quartier situé à l’ouest de la capitale marocaine, dans le cadre d’un vaste projet de réaménagement urbain. Cette opération, qui vise à transformer la ville et à moderniser ses infrastructures, suscite toutefois une vive opposition de la part des habitants.
Un projet de développement contesté
Selon des sources locales, la destruction de Douar El Askar s’inscrit dans un plan de réorganisation urbaine destiné à libérer l’espace pour de nouveaux projets, notamment un terrain de golf. Historiquement, ce quartier avait été conçu pour loger d’anciens membres des Forces armées royales après leur démobilisation. Avec le temps, il s’est transformé en un habitat informel marqué par une urbanisation anarchique et une densification croissante.
Les autorités affirment que la présence de ce douar entrave le développement de la ville et que son démantèlement est nécessaire pour améliorer l’aménagement du territoire. Cependant, cette décision a entraîné de vives tensions, les résidents dénonçant une expulsion forcée sans solutions adéquates de relogement à proximité.
Colère et résistance des habitants
Malgré plusieurs tentatives des autorités pour convaincre les habitants de s’installer ailleurs, notamment à Tamesna, ces derniers rejettent massivement cette proposition. Ils considèrent leur expulsion comme injuste et expriment leur crainte de voir leur stabilité sociale et économique mise en péril. Pour beaucoup, quitter Rabat signifie perdre leur emploi et perturber la scolarité de leurs enfants.
Face à cette situation, de nombreuses familles ont organisé des manifestations pour exprimer leur mécontentement. Elles réclament des solutions de relogement équitables et adaptées à leurs besoins. L’absence de communication claire sur leur avenir ne fait qu’amplifier leur angoisse et la contestation.
Un enjeu d’urbanisme et de justice sociale
Cette affaire met en lumière les défis liés à l’urbanisation rapide et à la gestion des quartiers informels dans les grandes villes marocaines. Si les autorités insistent sur la nécessité de moderniser Rabat et d’améliorer ses infrastructures, la question du relogement des populations concernées reste un sujet de discorde majeur.
Le bras de fer entre les habitants de Douar El Askar et les autorités locales illustre une problématique plus large : comment concilier développement urbain et justice sociale ? À ce stade, l’incertitude demeure quant au devenir des familles expulsées, tandis que la controverse continue d’agiter l’opinion publique.
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