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À Tanger, une offre de chicha ciblant les femmes suscite l'indignation
À Tanger, une offre de narguilé destinée uniquement aux femmes fait polémique, mettant une nouvelle fois les frères Azaitar au cœur d’une controverse mêlant santé publique et marketing ciblé.
Une récente campagne promotionnelle, relayée sur Instagram par Ottman Azaitar, a provoqué une vague d’indignation sur les réseaux sociaux. L’ancien combattant de MMA, connu autant pour ses performances sportives que pour ses déboires judiciaires, a publié une offre spéciale à destination d’une clientèle exclusivement féminine : « Offre spéciale pour les filles uniquement : à partir de demain, les dix premières clientes recevront dix chichas gratuites. »
L’initiative, portée par l’établissement Cherie Cherie, réputé pour ses soirées festives à Tanger, a été vivement critiquée pour ce qui est perçu comme une incitation à la consommation de narguilé chez les jeunes femmes. La tonalité aguicheuse et ciblée du message a particulièrement heurté une partie de l’opinion publique, qui y voit une banalisation inquiétante d’une pratique aux effets sanitaires connus.
Une stratégie commerciale jugée irresponsable
Sur Facebook et d'autres plateformes, les réactions ne se sont pas fait attendre. De nombreux internautes ont dénoncé une opération publicitaire « toxique » et « irresponsable », pointant du doigt la nature addictive et dangereuse de la chicha. En plus des substances chimiques contenues dans le tabac aromatisé, les risques liés à la consommation régulière – maladies respiratoires, cardiovasculaires et cancers – sont largement documentés.
« Les frères Azaitar savent parfaitement que la chicha nuit à la santé. Cibler les jeunes femmes, c’est encore plus grave », peut-on lire dans un commentaire largement partagé.
D’autres critiques vont plus loin, accusant les initiateurs de cette offre d’utiliser l’image de la féminité comme un levier commercial, sans se soucier des répercussions sociales ou sanitaires. « C’est une instrumentalisation du corps féminin à des fins marketing », dénoncent certains activistes locaux.
Silence radio du clan Azaitar
Malgré la polémique croissante, les frères Azaitar n'ont, pour l’heure, apporté aucun éclaircissement ni justification. Leur silence contraste avec la vivacité des échanges en ligne, où les critiques fusent, mêlant inquiétudes sanitaires et rejet des méthodes de communication jugées provocantes.
Ce n’est pas la première fois que les frères Azaitar se retrouvent dans la tourmente médiatique. Connus pour leur proximité avec certaines sphères politiques et pour leur passé controversé, ils suscitent depuis plusieurs années des réactions contrastées au Maroc, oscillant entre admiration sportive et rejet moral.
Une polémique révélatrice de tensions sociales
L’affaire relance, une fois de plus, le débat sur la normalisation de pratiques nocives à travers des stratégies publicitaires agressives, souvent appuyées par des influenceurs ou célébrités. Elle souligne également une fracture générationnelle et culturelle autour de l’usage de la chicha, de plus en plus répandue dans les milieux urbains au Maroc, en particulier chez les jeunes.
Alors que les autorités sanitaires marocaines multiplient les campagnes de sensibilisation sur les dangers du tabac et de ses dérivés, cette affaire vient rappeler que la lutte contre ces habitudes passe aussi par une vigilance accrue vis-à-vis des messages diffusés dans l’espace public et numérique.
Ce nouvel épisode impliquant les frères Azaitar interroge sur les responsabilités sociales des figures médiatiques et sur les limites éthiques du marketing, notamment lorsqu’il touche à des comportements de consommation potentiellement destructeurs. Dans une société en pleine mutation, où la jeunesse est à la fois cible et acteur des nouvelles tendances, la question de la prévention reste plus que jamais centrale.
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