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Adoption du projet de loi de finances 2025 : Un virage social et fiscal pour le Maroc
La Chambre des représentants a adopté, vendredi 6 décembre, à la majorité le projet de loi de finances (PLF) n°60.24 pour l’année budgétaire 2025, après une deuxième lecture. Le projet a recueilli 178 voix pour, 57 contre et aucune abstention. Ce texte annonce plusieurs mesures économiques et sociales marquantes, avec des amendements qui visent à renforcer l’État social et à réformer certains pans de la fiscalité.
Un budget pour les retraités et les revenus modestes
L’un des amendements les plus significatifs du PLF concerne les retraités. À compter du 1er janvier 2026, les pensions de retraite et les rentes viagères des régimes de retraite de base seront totalement exonérées d’impôt. Seules les pensions des régimes complémentaires resteront soumises à l'impôt. Pour l’année 2025, les retraités bénéficieront également d’une réduction de 50% du montant de l’impôt dû sur leurs revenus de retraite et de rentes viagères.
La fiscalité sur les jeux en ligne : une nouvelle contribution
Une autre mesure notable est la taxation des gains issus des jeux de hasard en ligne provenant de plateformes étrangères. Ces gains seront désormais soumis à un impôt sur le revenu via une retenue à la source de 30%. De plus, une contribution de solidarité spécifique de 2% sera imposée sur ces gains, et ce, pour tous les résidents marocains qui en bénéficient. Cette réforme vise à réguler un secteur en plein essor et à capturer des revenus supplémentaires pour l'État.
Une nouvelle ère pour les garanties hypothécaires
Le projet de loi de finances prévoit également l’exonération des droits d’enregistrement pour les contrats et actes relatifs à la création de garanties et d’hypothèques. Cela vise à alléger le fardeau fiscal des citoyens et à harmoniser le traitement des actes liés à la fiscalité sur les garanties immobilières. En parallèle, des réformes sont prévues pour la libération des hypothèques, un domaine jusque-là complexe et lourd pour les citoyens.
Des investissements conséquents pour l’emploi et les catégories sociales vulnérables
Lors de la présentation du PLF, Nadia Fettah, ministre de l’Économie et des Finances, a souligné que ce projet reflétait l'engagement du gouvernement à renforcer les piliers de l’État social, en mettant un accent particulier sur l’emploi des jeunes. Le gouvernement a prévu une enveloppe de plus de 100 milliards de dirhams pour financer le dialogue social, la couverture médicale, l’aide sociale directe et le relogement des habitants des bidonvilles. La ministre a insisté sur la nécessité de diversifier les sources de création d’emplois et d’injecter des ressources dans les catégories sociales vulnérables et la classe moyenne.
Un dialogue social renforcé
Le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, a quant à lui précisé que le gouvernement a alloué environ 45 milliards de dirhams au dialogue social, pour financer notamment des augmentations salariales. Parmi les bénéficiaires de ces hausses figurent les médecins, avec une augmentation de 3.800 dirhams, ainsi que les enseignants du supérieur qui recevront 3.000 dirhams supplémentaires. Des augmentations comprises entre 1.500 et 4.800 dirhams toucheront également les fonctionnaires du ministère de l’Éducation nationale. Ces réformes visent à répondre aux attentes des syndicats et à améliorer les conditions de travail dans des secteurs-clés pour le développement du pays.
Le projet de loi de finances 2025 constitue un tournant pour l'économie et la société marocaines. En misant sur la fiscalité, la redistribution des richesses et le soutien aux catégories sociales les plus vulnérables, le gouvernement marque son engagement à renforcer l’État social. Toutefois, sa mise en œuvre nécessitera une gestion rigoureuse pour garantir que ces réformes profitent à l’ensemble des citoyens et contribuent à la modernisation de l'économie nationale.
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