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Affaire Boualem Sansal : Le parquet algérien fait appel de la condamnation
Le Parquet de Dar Beida, près d’Alger, a interjeté appel de la condamnation à cinq ans de prison ferme prononcée contre l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, a annoncé le bâtonnier d’Alger à un média local. Dans le même temps, l’écrivain a également fait appel de cette décision, ce qui ouvre la voie à un nouveau procès en seconde instance.
Selon Me Mohamed Baghdadi, l’appel a été déposé la veille de l’Aïd el-Fitr, marquant la fin du mois de Ramadan en Algérie. De son côté, Me François Zimeray, avocat du romancier, a confirmé cette démarche auprès de l’AFP, tout en précisant que l’appel n’empêchait pas une éventuelle grâce présidentielle si son client décidait de se désister. Toutefois, Me Baghdadi a souligné qu’une grâce ne pourrait être envisagée qu’une fois la peine définitive prononcée, bien qu’un désistement des deux parties puisse être envisagé avant la tenue du procès en appel.
Pour l’instant, la date de cette nouvelle audience n’a pas encore été fixée. Néanmoins, certains avocats estiment que l’écrivain pourrait bénéficier d’une réduction de peine, voire d’une remise en liberté, en fonction de l’issue de l’appel. En première instance, Boualem Sansal avait été condamné le 27 mars à cinq ans de prison, soit la moitié de la peine requise par le Parquet une semaine plus tôt.
Cette affaire trouve son origine dans des déclarations controversées faites en octobre à Frontières, un média français d’extrême droite. Lors de cette intervention, l’écrivain avait affirmé que l’Algérie avait hérité, sous la colonisation française, de territoires appartenant auparavant au Maroc. Ces propos ont été considérés comme une atteinte à l’intégrité du territoire, un chef d’accusation pris très au sérieux par la justice algérienne.
Sur le plan diplomatique, le cas de Boualem Sansal s’est invité dans les discussions entre Alger et Paris. Son sort a été évoqué lundi dernier lors d’un échange téléphonique entre le président Abdelmadjid Tebboune et son homologue français Emmanuel Macron. À l’issue de cet entretien, les deux chefs d’État ont acté une relance du dialogue bilatéral, après huit mois de tensions entre les deux pays. Dans un communiqué conjoint, le président français a appelé son homologue algérien à un « geste de clémence et d’humanité », en tenant compte de l’âge et de l’état de santé de Boualem Sansal.
L’arrestation de l’écrivain, survenue à la mi-novembre, avait d’ailleurs ravivé les tensions entre la France et l’Algérie. Ces relations s’étaient déjà fortement détériorées après que Paris a annoncé, fin juillet 2024, son soutien total à un plan d’autonomie sous souveraineté marocaine pour le Sahara. Ainsi, cette affaire s’inscrit dans un contexte diplomatique délicat, où les questions judiciaires et politiques s’entrelacent étroitement.
Alors que le sort de Boualem Sansal reste suspendu aux décisions de la justice algérienne, il demeure également un enjeu diplomatique entre Alger et Paris, qui cherchent à sortir de cette période de tensions.
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