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Alerte au parlement : Le financement des associations pour enfants handicapés en péril
Un signal d’alarme a été lancé au sein du Parlement marocain à propos d’un sujet aussi urgent que sensible : le financement public des associations œuvrant à la scolarisation des enfants en situation de handicap. La réduction soudaine — et non annoncée — des subventions publiques mettrait en péril l’accompagnement de plus de 30 000 enfants à travers le Royaume, menaçant la continuité des services éducatifs et sociaux indispensables.
Dans une correspondance officielle adressée au ministère concerné, plusieurs députés ont exprimé leur inquiétude quant aux conséquences de cette situation. Depuis la mi-2024, les retards dans le versement des aides ont fortement fragilisé la trésorerie des associations, entraînant notamment des interruptions de salaires pour quelque 9 000 professionnels engagés dans les domaines éducatif et social.
Mis en place en 2015, le Programme national de soutien à la scolarisation des enfants en situation de handicap avait pourtant permis de structurer un réseau de près de 400 associations spécialisées à l’échelle nationale. Cependant, le premier semestre 2025 a été marqué par une absence de transparence dans la gestion des aides, doublée d’une réduction drastique des financements sans qu’aucune justification officielle n’ait été communiquée.
Face à cette crise, les parlementaires appellent à l’élaboration d’un plan d’action clair et durable, mettant l’accent sur une approche inclusive, conforme aux engagements constitutionnels du Maroc et aux conventions internationales, notamment celle des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées, ratifiée en 2009.
Les élus déplorent également que la responsabilité de la scolarisation des enfants en situation de handicap repose encore largement sur les épaules du tissu associatif, sans véritable intégration systémique dans l’enseignement public. Une situation jugée paradoxale, alors même que le droit à l’éducation pour tous est consacré dans la Constitution marocaine.
Sans réponse concrète de la part des autorités, le risque de fermeture de centres de soutien, de rééducation et d'accompagnement devient de plus en plus réel. La survie des structures existantes est compromise, et avec elle, l’avenir éducatif et social de milliers d’enfants parmi les plus vulnérables.
Cette situation met en lumière l’urgence de repenser le modèle d’inclusion scolaire au Maroc. Plus qu’un simple soutien ponctuel, c’est une stratégie nationale cohérente et ambitieuse qu’attendent les familles, les associations et l’ensemble des professionnels mobilisés en faveur d’une école véritablement inclusive.
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