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Boualem Sansal retourne en prison après son hospitalisation
L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré depuis novembre 2024 en Algérie, a récemment quitté l’hôpital pour regagner sa cellule. L’annonce a été faite mardi matin par Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, lors d’une interview à Sud-Radio. Cette nouvelle inquiète particulièrement la France, notamment en raison de l’état de santé de l’écrivain de 75 ans, qui souffre de problèmes médicaux graves.
Selon les informations communiquées par l’épouse de Sansal, l’auteur de Le Serment des barbares a été transféré de l’hôpital où il recevait des soins vers la prison où il est détenu, près d’Alger. Le ministre a exprimé ses préoccupations concernant sa santé, soulignant qu’il n’avait pas eu accès à une demande de visite consulaire formulée par la France, et qu’il n’avait pas eu de nouvelles directes de l’écrivain à travers les canaux diplomatiques habituels. Toutefois, le contact avec l’épouse et les avocats de Sansal permet de suivre l’évolution de la situation.
Boualem Sansal a été emprisonné pour des accusations en vertu de l’article 87 bis du Code pénal algérien, une législation qui punit les actes jugés comme menaçant la stabilité et la sécurité de l’État. Le contexte de son arrestation reste flou, mais il est supposé que des déclarations récentes de Sansal, notamment une interview où il évoquait des positions territoriales liées au Maroc, auraient irrité les autorités algériennes. Le pouvoir en place semble avoir pris ces propos comme une attaque envers l’intégrité du pays.
Le ministre français a exprimé sa volonté de discuter de cette situation avec les autorités algériennes. "Je suis prêt à me rendre à Alger pour aborder tous les sujets et améliorer les relations entre nos deux pays", a déclaré Barrot, appelant à un apaisement de la situation. Il a aussi espéré que la justice algérienne prenne rapidement une décision concernant l’avenir judiciaire de l’écrivain.
En attendant, la santé de Boualem Sansal et son incarcération continuent de susciter une vive inquiétude parmi ses soutiens en France et en Algérie. Le cas de l’écrivain soulève également des questions sur la liberté d’expression et les droits humains dans le pays.
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