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Bourita : La paix passe par la solution à deux États
À l’heure où la communauté internationale cherche à raviver le processus de paix au Proche-Orient, le Maroc, fidèle à son engagement historique, continue de plaider avec constance pour la solution à deux États. C’est ce qu’a affirmé le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, lors de l’ouverture de la cinquième réunion de l’Alliance globale pour la mise en œuvre de cette solution, tenue mardi à Rabat.
Organisée conjointement avec les Pays-Bas, cette rencontre s’inscrit dans une démarche politique concrète visant à faire de la solution à deux États un horizon réalisable, à travers des actions diplomatiques, économiques et humanitaires coordonnées.
Une solution de justice, de stabilité et de développement
Pour Bourita, il ne s’agit ni d’un vœu pieux ni d’un slogan creux. La solution à deux États est, selon lui, la seule issue équitable, bénéfique pour toutes les parties : « Les Palestiniens y trouvent leur liberté et leur dignité, les Israéliens leur sécurité et leur stabilité, et la région entière y gagne en opportunités de développement », a-t-il déclaré. Il a averti que la prolongation du statu quo ne profite qu’aux extrémistes et aux profiteurs du conflit.
Le ministre marocain a souligné que l’histoire a démontré l’échec des solutions militaires et de la violence. Il appelle à une feuille de route claire et à un calendrier précis pour concrétiser cette vision politique, adossée à la légitimité internationale.
Un engagement constant de la diplomatie marocaine
Rappelant l’engagement constant du Maroc sous la conduite du Roi Mohammed VI, président du Comité Al-Qods, Bourita a souligné l’action silencieuse mais efficace de la diplomatie marocaine, fidèle à une ligne politique claire depuis le règne de feu Hassan II.
Le Royaume, insiste-t-il, a toujours œuvré pour rapprocher les points de vue, défendre les droits légitimes du peuple palestinien et promouvoir des solutions concrètes. Le discours du Roi au dernier Sommet arabe en est une illustration, proposant des actions prioritaires telles que la cessation des hostilités, la protection des civils en Cisjordanie, et le soutien aux efforts humanitaires.
Trois axes pour concrétiser la paix
L’approche défendue par le Maroc dans le cadre de l’Alliance globale repose sur trois piliers :
- Valoriser les acquis du passé pour renforcer la crédibilité de la paix. « La paix n’est pas une illusion. Elle est possible, dès lors que la volonté existe », a martelé Bourita.
- Renforcer l’Autorité nationale palestinienne, partenaire central pour toute avancée politique. Il a précisé que la reconnaissance de l’État palestinien ne saurait être conditionnée à sa performance institutionnelle.
- Ancrer une dynamique économique, car aucune paix durable n’est possible sans développement. Dans cette optique, l’Agence Bayt Mal Al-Qods, bras opérationnel du Comité Al-Qods, est appelée à jouer un rôle moteur dans le soutien à l’économie palestinienne.
Toutefois, Bourita reste clair : l’économie ne peut remplacer une solution politique. « Nous ne voulons pas d’analgésiques, mais un traitement de fond au conflit », a-t-il insisté.
Un espoir au cœur de la tourmente
La réunion de Rabat intervient dans un contexte extrêmement tendu, marqué par la poursuite de l’agression israélienne sur Gaza. Pour Bourita, cette rencontre envoie un message d’espoir et de responsabilité. Elle ouvre la voie à la conférence de haut niveau prévue à New York, co-présidée par la France et l’Arabie saoudite.
Le ministre marocain salue d’ailleurs le rôle actif de plusieurs partenaires internationaux – notamment la Norvège et l’Union européenne – dans cette dynamique, tout en appelant à enrichir les outils de l’Alliance, notamment le Compendium que le Maroc présentera avec les Pays-Bas.
Dans un climat de guerre, d’exode et de détresse, le Maroc rappelle avec fermeté et clarté que la paix reste possible – mais à une condition : traduire la volonté politique en actes. La solution à deux États, longtemps repoussée, doit aujourd’hui devenir une réalité tangible, car elle demeure, selon Bourita, "la seule voie vers une paix juste, globale et durable".
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