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Brexit: May va demander une prolongation brève de l'Article 50
La Première ministre britannique Theresa May va adresser mercredi un courrier à ses partenaires européens pour demander une brève prolongation de l’Article 50 du Traité européen afin de parvenir au Brexit, rapportent la BBC et la chaîne de télévision Sky.
La date théorique du divorce entre le Royaume-Uni et l’Union européenne est fixée au 29 mars à minuit, heure de Bruxelles, mais à neuf jours de l’échéance, la chef du gouvernement britannique n’est pas parvenue à faire approuver son projet d’accord par les députés de la Chambre des communes.
La durée de cette prolongation de l’Article 50 reste pour l’instant incertaine bien que la BBC indique que Theresa May souhaite que celle-ci ne soit pas trop étendue.
Une source au 10 Downing Street a confirmé que Theresa May n’entendait pas “demander une prolongation longue”. “Il s’agit de donner au parlement (de Westminster) un peu de temps pour s’entendre et aller de l’avant”, a dit cette source.
“Cela fait près de trois ans que les gens attendent. Ils en ont assez de l’incapacité du parlement à prendre une décision et la Première ministre partage leur frustration”, a-t-elle ajouté.
L’autre point d’interrogation liée à ce report de la date du Brexit tient à la participation ou non du Royaume-Uni aux élections européennes prévues en mai avec un Parlement de Strasbourg qui commencera à siéger début juillet.
Theresa May a prévenu que si la Chambre des communes n’approuve pas l’accord de divorce qu’elle soutient, elle serait contrainte de demander une prolongation au-delà du 30 juin. Les partisans du Brexit redoutent cette perspective qui pourrait être de nature à remettre en cause l’ensemble du processus de séparation.
Une fois la demande de Theresa May déposée, il appartiendra aux vingt-sept Etats membres de l’UE, réunis jeudi et vendredi en Conseil européen, de décider s’ils accordent ou non cette prolongation.
Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a rappelé mercredi que Theresa May devait venir au sommet de Bruxelles avec des propositions claires et précises sur ce qu’elle entend faire pour parvenir au Brexit.
Juncker a répété qu’il n’y aurait pas de négociations supplémentaires tout en réaffirmant qu’il ne souhaitait pas aboutir à un divorce sans accord (“no deal”).
“Il n’y aura pas de renégociations, pas de nouvelles négociations, pas de garanties supplémentaires en plus de celles déjà données”, a-t-il dit à la radio allemande Deutschlandfunk. “Nous avons concédé beaucoup de choses à la Grande-Bretagne, nous ne pouvons pas faire plus”, a-t-il dit.
Source : Reuters