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Economie

Carburants au Maroc : légères baisses, risques de hausse et vigilance gouvernementale

Mardi 16 - 14:00

Par: Naji khaoula

Carburants au Maroc : légères baisses, risques de hausse et vigilance gouvernementale

Les prix des carburants continuent de susciter l’attention au Maroc, entre baisses modérées observées au premier semestre 2025 et nouvelles tensions sur les marchés internationaux en juillet. La ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, a confirmé que, malgré la liberté laissée aux opérateurs pour fixer les tarifs, un suivi strict est assuré, accompagné de mesures de soutien ciblées et de projets de transition énergétique.

Interpellée par le chef du groupe Haraki à la Chambre des représentants, Driss Sentissi, sur l’évolution des prix, la ministre a précisé le mécanisme de fixation des tarifs. Depuis 2015, ceux-ci ne sont plus déterminés par l’administration mais par les entreprises du secteur. Cependant, un contrôle rigoureux veille à ce que la volatilité des cours n’affecte pas la stabilité économique nationale. « Les prix appliqués dépendent des produits raffinés et non directement du pétrole brut, dont les fluctuations se répercutent avec un certain délai », a expliqué Nadia Fettah.

Entre janvier et juin 2025, le gasoil a connu une baisse moyenne de 7 % au Maroc, légèrement supérieure au recul mondial de 6,1 %. L’essence super, quant à elle, a diminué de 1,9 %, contre 1,4 % à l’échelle internationale. Cependant, les premières semaines de juillet ont été marquées par un rebond, notamment pour le gasoil, avec une hausse de 12 dollars la tonne, liée aux tensions géopolitiques dans certaines régions.

Les rapports trimestriels du Conseil de la concurrence, publiés depuis 2023, indiquent que les marges des distributeurs restent « dans des niveaux raisonnables » et qu’aucune pratique anticoncurrentielle n’a été constatée.

Pour limiter l’impact sur le pouvoir d’achat, le gouvernement a mis en place des mesures immédiates, comme un soutien direct au secteur du transport et un suivi quotidien des prix, accompagné d’une transparence renforcée via l’affichage obligatoire en stations et sur une plateforme numérique. À moyen et long termes, le Maroc mise sur la constitution de stocks stratégiques, le développement du transport public et le lancement de projets dans les énergies alternatives, dont l’hydrogène vert, afin de réduire la dépendance aux énergies fossiles.

Le contexte reste toutefois incertain, et les autorités gardent un œil attentif sur les fluctuations internationales pour anticiper toute pression supplémentaire sur les ménages et l’économie nationale.