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Casablanca face aux surtaxes Trump : entre secousses boursières et prudence stratégique
Stabilité de la Bourse de Casablanca et surtaxes Trump : les spécialistes divisés !
L’onde de choc des nouvelles surtaxes douanières américaines, annoncées récemment par l’administration Trump, n’a pas épargné la Bourse de Casablanca. Bien que le Maroc ne soit pas directement ciblé par ces mesures — qui visent principalement la Chine — l’impact psychologique sur les marchés mondiaux, et notamment sur l’indice MASI, reste significatif. Entre inquiétudes, stratégies d’adaptation et prévisions contrastées, les spécialistes s’accordent sur un point : l’incertitude est devenue la nouvelle norme.
La tempête mondiale atteint Casablanca
Au lendemain des annonces, le MASI a connu un repli notable, mimant la tendance globale observée à Paris, Londres, Francfort, New York et Tokyo. Ce recul témoigne d’un climat international marqué par la crainte d’un durcissement des relations commerciales, alimenté par l’imprévisibilité de la politique économique américaine.
Même si la suspension des surtaxes a depuis été partiellement actée, le mal est fait : la volatilité s’installe, et les marchés, désormais hypersensibles à toute déclaration politique, réagissent au quart de tour.
Des opinions divergentes sur les conséquences
Les avis d’experts marocains se divisent quant à l’impact réel sur l’économie nationale. Pour une analyste du cabinet Ailancy Maroc, cette situation symbolise un tournant vers un monde plus protectionniste, où la fin de la mondialisation se dessine. Elle alerte sur les risques d’un ralentissement des échanges mondiaux et de l’augmentation des prix, pouvant entraîner une stagflation, phénomène redouté par les économies fragiles.
À l’inverse, certains analystes, comme Dieudonné Ouédraogo, y voient un épisode passager, une simple réaction de marché. Selon lui, cette baisse est une réponse émotionnelle des investisseurs anticipant une hausse des coûts. Il invite à relativiser : « Ce n’est pas la première fois que le MASI recule sous la pression d’un événement international. L’essentiel est de ne pas paniquer. »
Stratégies à adopter en période de turbulence
Dans ce contexte incertain, les recommandations fusent. Ouédraogo suggère aux investisseurs, en particulier les particuliers, de suivre les mouvements des institutionnels et d’éviter les ventes précipitées. Son mot d’ordre : garder la tête froide et penser long terme.
De son côté, B.S., analyste chez un cabinet de recherche financier marocain, mise sur une stratégie de sélection rigoureuse des actions. Pour lui, certaines valeurs résilientes, bien positionnées localement, pourraient tirer leur épingle du jeu malgré la tempête mondiale. Il évoque même des opportunités à saisir, notamment pour les investisseurs aguerris capables d’anticiper les retournements de tendance.
L’experte d’Ailancy reste prudente : selon elle, la meilleure attitude reste d’évaluer sa tolérance au risque et d’opter pour des arbitrages mesurés. Prendre ses bénéfices, alléger son exposition ou se repositionner sur des titres sous-évalués fait partie des options à envisager.
Et les entreprises marocaines dans tout cela ?
Les sociétés cotées à la Bourse de Casablanca devraient-elles craindre une répercussion directe ? Pas forcément. Selon Ouédraogo, les États-Unis ne représentent pas un marché central pour la majorité des entreprises marocaines, limitant ainsi l’impact potentiel. Quant à B.S., il estime même que le Maroc pourrait bénéficier à moyen terme d’un repositionnement stratégique dans les chaînes de valeur mondiales.
Un climat à surveiller de près
En somme, la Bourse de Casablanca n’échappe pas à la nervosité mondiale. Si les surtaxes Trump ne visent pas directement le Maroc, leur effet domino sur les marchés incite à la vigilance. Le débat reste ouvert entre ceux qui y voient un signal d’alerte majeur et ceux qui appellent à relativiser. Une chose est sûre : dans un environnement mondial devenu instable, la prudence et la stratégie seront les clés de navigation pour les investisseurs marocains.
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