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Economie

Commerce extérieur : le déficit commercial du Maroc s’alourdit au premier trimestre 2025

Jeudi 01 Mai 2025 - 11:33

Par: Naji khaoula

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Le Maroc a enregistré un déficit commercial de 71,63 milliards de dirhams à fin mars 2025, soit une hausse de près de 17 % par rapport à la même période l’an dernier, selon les données publiées par l’Office des Changes.

Cette détérioration de la balance commerciale s'explique par un déséquilibre croissant entre les importations et les exportations. Les achats à l’étranger ont progressé de 6,9 %, atteignant 187,7 milliards de dirhams, alors que les ventes de biens à l’international n’ont augmenté que de 1,5 %, pour un total de 116,07 milliards de dirhams. En conséquence, le taux de couverture des importations par les exportations s’est replié de 3,3 points, pour s’établir à 61,8 %.

L’analyse des chiffres montre que la hausse des importations concerne l’ensemble des catégories de produits. Les produits bruts affichent la plus forte progression avec +27,6 %, suivis par les produits alimentaires (+9,4 %), les biens de consommation finis (+8,7 %), les équipements finis (+6,1 %) et les demi-produits (+4,3 %). Même les produits énergétiques, souvent soumis à la volatilité des marchés mondiaux, ont légèrement augmenté (+0,5 %).

Côté exportations, certains secteurs tirent leur épingle du jeu. Les phosphates et leurs dérivés enregistrent une hausse de 18,2 %, soutenant les performances globales. Les extractions minières (+20,2 %), les industries diverses (+16,8 %), l’aéronautique (+15 %) ainsi que l’agriculture et l’agroalimentaire (+0,8 %) ont également contribué à cette légère amélioration des exportations.

En revanche, d’autres filières majeures de l’économie marocaine accusent un recul. Le secteur de l’électronique et de l’électricité a chuté de 11,6 %, l’automobile, pilier traditionnel des exportations, a cédé 7,8 %, tandis que le textile et le cuir ont connu un repli de 1,4 %.

Cette situation met en lumière les défis structurels de l’économie marocaine face à une dépendance toujours marquée vis-à-vis des importations et à une performance inégale de ses secteurs exportateurs. Les autorités devront redoubler d'efforts pour stimuler la compétitivité à l'international et réduire le déséquilibre commercial.

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