- 20:51"Al Omrane Expo Marocains du Monde" fait escale à Amsterdam
- 18:23Le Roi Mohammed VI préside un conseil des ministres
- 16:22L’icône du cinéma marocain Mohamed El Khalfi hospitalisé
- 16:13Le système de l’inspection éducative (SIE) : un appel à la justice et à l’équité
- 16:01Casablanca : un incendie énorme devastateur dans une imprimerie
- 15:13Lionnes de l’Atlas : nouvelle étape sous Jorge Vilda avec deux matchs amicaux en vue
- 14:31Chute des ventes pour la Fiat Panda : Un modèle en perte de vitesse
- 14:25 Le Maroc et l'OMI : vers une coopération renforcée pour la stabilité et la prospérité de l'Atlantique
- 13:12Lahcen Haddad élu vice-président de la Chambre des conseillers
Suivez-nous sur Facebook
Crise de l'huile d'olive au Maroc : Un secteur en péril face au changement climatique
Le secteur de l'huile d'olive au Maroc traverse une crise sans précédent, marquée par une baisse drastique de la production due aux effets du changement climatique. Cette situation a entraîné une flambée des prix, affectant tant les producteurs que les consommateurs.
Une production en chute libre
La production d'huile d'olive au Maroc a connu une diminution significative. Selon l'Association régionale des oléiculteurs de Marrakech-Safi, les récoltes de cette année ont été particulièrement décevantes. Le président de l'Union professionnelle oléicole marocaine attribue cette baisse principalement aux conditions climatiques défavorables, telles qu'un déficit d'irrigation, une pluviométrie insuffisante et des températures élevées en automne et en hiver. Ces facteurs ont sévèrement impacté la production des oliviers.
Une flambée des prix
La baisse de la production a directement influencé les prix de l'huile d'olive, qui ont atteint des sommets inédits. Les tarifs actuels peuvent aller jusqu'à 140 dirhams le litre dans certaines régions, une augmentation spectaculaire par rapport aux 90 dirhams le litre enregistrés auparavant. Cette envolée des prix est un reflet direct de la crise de production, exacerbée par les conditions climatiques défavorables et le manque d'irrigation.
Conséquences économiques et sociales
La crise a des répercussions graves sur l'ensemble du secteur. Le prix de l'olivier sur pied est désormais de 15 dirhams, et il est prévu que le coût de l'huile pourrait atteindre 150 dirhams le litre l'année prochaine. En outre, certaines usines sont contraintes de fermer, entraînant des licenciements massifs parmi leurs employés.
Le 23 juillet 2024, Kamal Ben Khaled, député du Rassemblement National des Indépendants (RNI), a interpellé le ministre de l'Agriculture, Mohamed Sadiki, sur la situation critique du secteur oléicole. Ben Khaled a expliqué que la précipitation pour acheter les olives avant la récolte a entraîné la vente de petites quantités à des prix exorbitants, aggravant ainsi la crise.
Mesures recommandées
Pour atténuer cette crise, plusieurs mesures ont été proposées. Le président de la Fédération interprofessionnelle marocaine de l'olive (INTERPROLIVE) a suggéré de stopper les exportations d'huile d'olive pour stabiliser le marché intérieur. Le gouvernement a déjà mis en œuvre cette recommandation. D'autres mesures, telles qu'une meilleure gestion de l'irrigation et des initiatives pour soutenir les producteurs locaux, sont également nécessaires pour surmonter cette crise.
La crise de l'huile d'olive au Maroc est un exemple frappant de l'impact du changement climatique sur les secteurs agricoles. Il est impératif de mettre en place des stratégies durables pour protéger les producteurs et garantir l'accès à des produits essentiels pour les consommateurs. Le gouvernement et les acteurs du secteur doivent travailler ensemble pour trouver des solutions à long terme et éviter de telles crises à l'avenir.