- 19:00Deux banques marocaines dans le prestigieux classement Forbes Global 2000
- 18:33Reconstitution du cheptel : l’État passe à l’action
- 18:00NAVER et Nvidia lancent un data center IA au Maroc
- 17:33Israël sous tension après les frappes sur l’Iran
- 17:00RAM prépare une commande géante de 188 avions
- 16:43À Washington, l’indice Pizza refait surface en pleine crise Israël-Iran
- 16:00Pétrole en flèche après les frappes israéliennes en Iran
- 15:51Israël se prépare à de nouvelles vagues d’attaques iraniennes
- 15:41Cap sur l’Est : Comment le Maroc peut séduire le tourisme chinois de demain ?
Suivez-nous sur Facebook
Croissance MENA 2025 : défis et opportunités pour le Maroc
Alors que l’économie mondiale se heurte à un ralentissement généralisé, la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) fait preuve d’une résilience inattendue. Selon les Perspectives économiques mondiales de la Banque mondiale publiées en juin 2025, la croissance de la région devrait atteindre 2,7 % l’année prochaine, puis s’établir en moyenne à 3,9 % entre 2026 et 2027. Une dynamique contrastée dans un contexte international où près de 70 % des pays voient leurs prévisions de croissance revues à la baisse.
En toile de fond, l’économie mondiale ne devrait croître que de 2,3 % en 2025, son rythme le plus lent en dehors des périodes de crise depuis 2008. Une tendance alimentée par des tensions géopolitiques persistantes, la montée du protectionnisme et un essoufflement du commerce international. Malgré cela, les économies de la région MENA — et particulièrement celles du Golfe — bénéficient d’une reprise progressive de la production pétrolière et de la diversification accrue de leurs secteurs non pétroliers.
Dans cette configuration, le Maroc occupe une position stratégique mais vulnérable. Pays importateur de pétrole, il pourrait profiter d’un recul de l’inflation et d’une consommation intérieure en amélioration. Les prévisions tablent sur une croissance de 3,6 % en 2025, portée par une reprise du secteur industriel et des investissements soutenus, notamment dans les infrastructures et l’énergie.
Toutefois, ces perspectives restent conditionnées à plusieurs facteurs : le maintien d’une stabilité géopolitique régionale, une amélioration durable des conditions climatiques, et une demande extérieure stable, notamment en provenance de l’Europe, principal partenaire économique du Royaume.
Mais les risques s’accumulent. Le ralentissement européen, la persistance des tensions commerciales internationales et la montée du protectionnisme pourraient freiner les exportations marocaines, notamment dans les filières automobiles, phosphates et agroalimentaire. À cela s’ajoute une contrainte budgétaire persistante, alors que la dette publique dépasse les 70 % du PIB et que les réformes fiscales peinent à produire des résultats concrets.
Malgré tout, le Maroc continue de miser sur des leviers de croissance durables. La transition énergétique, l’industrialisation verte et le soutien aux PME exportatrices représentent autant de chantiers porteurs pour renforcer la compétitivité du pays. Ces efforts pourraient contribuer à préserver une trajectoire de développement dans un environnement mondial instable.
La Banque mondiale reste cependant prudente. Si la région MENA semble mieux résister que d’autres à la morosité économique globale, les vulnérabilités structurelles persistent. Pour le Maroc, la stabilité économique dépendra largement de sa capacité à absorber les chocs extérieurs tout en accélérant ses réformes internes.
:
Dans un monde en perte de vitesse, le Maroc et la région MENA avancent sur un fil. Entre opportunités industrielles, vulnérabilités budgétaires et aléas mondiaux, la croissance ne sera durable que si elle s’accompagne d’une stratégie claire de résilience et de transformation économique profonde.
Commentaires (0)