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Droits de la Défense : La détention de Boualem Sansal fait polémique
L’affaire Boualem Sansal continue de susciter une vive polémique. L’écrivain franco-algérien, connu pour ses prises de position critiques envers le pouvoir algérien, est actuellement incarcéré pour atteinte à la sûreté de l’État. Alors que la chambre d’accusation de la cour d’appel d’Alger doit statuer ce mercredi 11 décembre sur sa demande de remise en liberté, des entraves à l’exercice des droits de la défense viennent ternir le déroulement de la procédure.
Me François Zimeray, avocat de l’écrivain et ancien ambassadeur français, n’a pas obtenu le visa nécessaire pour se rendre en Algérie et préparer la défense de son client en coordination avec ses homologues algériens. Ce refus a été fermement dénoncé par Zimeray dans un communiqué, où il pointe une violation flagrante des droits fondamentaux consacrés par les traités internationaux ratifiés par l’Algérie. Il estime que sans la possibilité d’une défense complète et efficace, les principes d’un procès équitable sont mis en péril.
Ce refus de visa a également provoqué des réactions en France, notamment celle de Me Pierre Hoffman, bâtonnier du barreau de Paris, qui a exprimé son indignation sur les réseaux sociaux. « Les droits de la défense ne sont pas à géométrie variable », a-t-il affirmé, rappelant que les accords bilatéraux signés en 1962 entre la France et l’Algérie permettent aux avocats des deux pays d’exercer de manière mutuelle.
Boualem Sansal, âgé de 80 ans, a été arrêté sur la base de l’article 87 bis du code pénal algérien, une disposition qui englobe une large palette d’infractions liées à la sûreté de l’État. Son transfert récent à la prison de Kolea, à 35 kilomètres d’Alger, a été confirmé par son avocat, qui regrette une procédure marquée par un manque de transparence. Selon son éditeur, Gallimard, l’écrivain, inculpé et incarcéré, fait également l’objet d’une surveillance médicale stricte.
L’affaire a généré une mobilisation importante dans le monde politique et littéraire. Boualem Sansal, auteur du roman « 2084 : la fin du monde », est une figure reconnue pour sa défense de la liberté d’expression. Plusieurs personnalités et institutions dénoncent son arrestation, qu’ils considèrent comme une attaque contre les droits fondamentaux et les principes démocratiques.
L’examen imminent de la demande de remise en liberté représente un moment décisif pour l’écrivain et ses défenseurs. Cependant, le refus de coopération des autorités algériennes laisse planer des doutes sur la possibilité d’un traitement équitable de cette affaire. À l’échelle internationale, cette situation risque de raviver les débats sur la liberté d’expression et les droits humains dans un contexte politique déjà tendu en Algérie.
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