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Drone abattu au Mali : Le président Burkinabè met l’Algérie en cause
Dans un entretien accordé à la chaîne russe Russia Today ce dimanche, le président burkinabè Ibrahim Traoré a accusé le régime militaire algérien d’avoir commis un acte hostile à l’encontre du Mali, évoquant l’abattage d’un drone turc de type Akıncı au-dessus du territoire malien. Selon lui, il s’agirait d’un « acte prémédité », les radars militaires algériens étant, selon ses mots, « parfaitement capables d’identifier l’appareil avec précision ».
Ces déclarations, d’une rare virulence, interviennent dans un contexte de tensions régionales croissantes, où l’Algérie est accusée de vouloir peser lourdement sur l’avenir du Mali par des manœuvres militaires et diplomatiques. L’incident du drone, s’il est confirmé comme une action directe d’Alger, marquerait un saut qualitatif dans l’escalade entre les deux pays.
L’Algérie affiche depuis longtemps une réserve vis-à-vis de la présence turque au Sahel, notamment en matière de coopération militaire. Cette méfiance alimente la thèse d’un acte d’agression déguisé en mesure de sécurité. Pour Ouagadougou, la posture algérienne devient problématique, tant pour ses voisins que pour ses anciens alliés internationaux.
Dans cette atmosphère tendue, l’Alliance des États du Sahel (AES) – regroupant le Mali, le Burkina Faso et le Niger – affirme sa volonté de s’affranchir des influences régionales, et d’asseoir une diplomatie souveraine. Cette orientation stratégique s’illustre notamment par le rapprochement affirmé avec la Russie.
Présent à Moscou pour les cérémonies du 80ᵉ anniversaire de la victoire soviétique de 1945, Ibrahim Traoré a profité de l’occasion pour rencontrer les ministres de la Défense de l’AES. Lors de cette réunion, il leur a donné de nouvelles directives pour renforcer la lutte contre le terrorisme et transformer les succès tactiques en gains stratégiques durables pour la paix dans la région.
La célébration à Moscou a été marquée par l’absence remarquée de l’Algérie, traditionnellement perçue comme proche de la Russie. Ni le président Abdelmadjid Tebboune, ni le chef d’état-major Saïd Chengriha n’étaient présents, un signe du refroidissement progressif entre Alger et Moscou, et de l’isolement diplomatique croissant de l’Algérie sur la scène internationale.
Cette nouvelle dynamique médiatique et politique portée par les dirigeants de l’AES, notamment via des chaînes comme Russia Today, traduit une volonté claire de changer de partenaires, de narration et de posture géopolitique. Les États membres affichent leur volonté de s’émanciper des logiques de tutelle, en particulier de celle de l’Algérie, longtemps perçue comme dominante dans la gestion des crises sahéliennes.
En accusant directement Alger, Ibrahim Traoré renforce implicitement la position du Mali, tout en affaiblissant la légitimité régionale de l’Algérie, dont l’influence semble désormais contestée et en déclin. Si cette tension n’est pas rapidement désamorcée, elle pourrait engendrer de nouvelles fractures dans un Sahel déjà marqué par l’instabilité et les rivalités d’influence.
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