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Incendies en Espagne : 350.000 hectares ravagés, les sinistrés dénoncent la négligence
En Castille-et-León, région du nord-ouest de l’Espagne, plus de 350.000 hectares ont déjà été ravagés par les flammes, attisant la colère des habitants. Nombre de sinistrés dénoncent une gestion « négligente et insuffisante » de la crise, alors que les évacuations forcées se multiplient et que la situation, bien que stabilisée par la baisse des températures, reste dramatique.
« Zéro pointé » aux autorités, tranche José Fernández, 85 ans, évacué de son village de Vigo de Sanabria, au même titre que des centaines de riverains contraints de se réfugier dans des centres d’accueil. Comme lui, de nombreux habitants accusent le manque de moyens et de prévention, tout en critiquant la privatisation progressive de services publics jugés essentiels.
La vague d’incendies a déjà fait quatre morts, dont trois en Castille-et-León, et des villages entiers ont été menacés. Des habitants refusent néanmoins d’évacuer, arguant avoir connu « des incendies pires et plus proches ». Mais pour d’autres, les autorités ont péché « par arrogance », sous-estimant la violence et la capacité de reprise des feux.
La catastrophe prend une tournure politique : le gouvernement central de Pedro Sánchez et les exécutifs régionaux de Castille-et-León, de Galice et d’Estrémadure, tous dirigés par le Parti Populaire (PP), s’accusent mutuellement d’inaction. Les socialistes reprochent aux conservateurs de ne pas avoir investi suffisamment dans la prévention et de minimiser l’impact du changement climatique, tandis que les régions fustigent le manque de soutien de Madrid.
Au-delà de la gestion de crise, les incendies révèlent les fragilités structurelles d’un territoire frappé par l’exode rural, la dégradation de l’agriculture et de l’élevage extensif qui contribuaient autrefois à freiner la propagation du feu. Selon la presse espagnole, les budgets consacrés à la prévention ont chuté de moitié depuis 2009, particulièrement dans les régions les plus touchées.
Les critiques concernent également les conditions de travail des pompiers et des brigades forestières, composées en grande partie de saisonniers et de travailleurs temporaires employés seulement quatre mois par an. Faute d’équipes expérimentées, les professionnels dénoncent une gestion du risque « au rabais », dans un contexte où les vagues de chaleur et les sécheresses rendent les incendies toujours plus fréquents et plus destructeurs.