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Échec des politiques de régulation du commerce ambulant : Ryad Mezzour appelle à une réévaluation locale
Le commerce ambulant, bien qu’étant un secteur clé pour l’économie marocaine, se heurte à de multiples obstacles malgré les initiatives gouvernementales mises en place pour l’organiser. Dans un récent aveu, Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, a reconnu l’échec des efforts déployés pour réguler cette activité.
Le constat d’échec est sans appel : "Malgré les efforts consentis, l’évaluation menée par le ministère de l’Intérieur, conjointement avec le Conseil économique, social et environnemental, a révélé que la majorité des initiatives ont été confrontées à des contraintes d’ordre pratique", a déclaré Mezzour. Parmi ces obstacles figurent des problèmes de foncier, une faible adhésion des bénéficiaires et une augmentation inattendue du nombre de marchands ambulants, ce qui a nui aux résultats des programmes de régulation.
Dans une réponse écrite à la députée Aziza Boujrida, membre du groupe haraki, le ministre a souligné que la responsabilité de cet échec incombe en partie aux acteurs locaux. Selon Mezzour, il est désormais "essentiel que les collectivités territoriales et les conseils élus procèdent à une évaluation rigoureuse des programmes et des initiatives menées". L’accent doit être mis sur une analyse approfondie du commerce ambulant, de ses circuits d’approvisionnement et des dysfonctionnements rencontrés afin de trouver des solutions adaptées à la réalité locale.
Le ministre a également rappelé l’importance économique de ce secteur. Le commerce ambulant représente environ 15,6 % de la population active au Maroc, soit près de 1,6 million de personnes, générant une valeur ajoutée de 151 milliards de dirhams. Toutefois, l'ampleur du secteur informel engendre des effets négatifs, non seulement pour les commerçants organisés mais aussi pour les consommateurs.
Malgré ces difficultés, des mesures ont été prises pour intégrer le commerce ambulant dans le secteur formel. Ryad Mezzour a cité en exemple le programme national d’organisation des marchands ambulants, lancé dans le cadre de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH). Ce programme, supervisé par les walis et gouverneurs, a permis à plus de 86 000 commerçants ambulants de bénéficier d’une régulation, sur les 124 000 recensés au niveau national.
Bien que des défis subsistent, le ministre a souligné que le commerce ambulant, bien qu’informel, constitue une activité précieuse pour les communautés urbaines et rurales. Il répond aux besoins quotidiens des citoyens et représente une source importante de revenus pour de nombreux Marocains.
Dans la suite de ses propos, Ryad Mezzour a réaffirmé l’engagement de son ministère à accompagner les collectivités territoriales et les élus dans la recherche de solutions concrètes visant à intégrer pleinement le commerce ambulant dans le secteur formel.
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