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La Tanzanie bloque la plateforme X : Une décision controversée à l'approche des élections
Le gouvernement tanzanien a officiellement bloqué la plateforme X (anciennement Twitter), une décision qui intervient alors que le pays se prépare pour les élections générales prévues en octobre 2025. Cette mesure, annoncée par le ministre de l'Information, Jerry Silaa, a ravivé les préoccupations concernant la liberté d'expression et l'accès à l'information à l'approche d'un scrutin crucial pour l'avenir politique du pays.
Dans une interview diffusée le 4 juin sur une chaîne de télévision locale, M. Silaa a défendu la décision de bloquer la plateforme, affirmant que celle-ci violait les normes éthiques nationales. Il a particulièrement critiqué la politique de X concernant le contenu pour adultes, accusant la plateforme d’autoriser la diffusion de « contenu sexuel explicite, y compris de la pornographie entre personnes de même sexe », ce qui selon lui est en contradiction avec les directives morales et éthiques du pays.
Cependant, cette annonce a été précédée de plusieurs semaines de difficultés d'accès à X. Depuis fin mai, de nombreux utilisateurs tanzaniens ont signalé l’impossibilité de se connecter à la plateforme, signalant déjà une forme de restriction en ligne. Le gouvernement a également évoqué des cyberattaques survenues sur plusieurs comptes officiels, y compris ceux de la police nationale et de l’administration fiscale, utilisés pour diffuser des images pornographiques et des informations erronées, y compris une rumeur concernant la mort de la présidente Samia Suluhu Hassan.
Le blocage de X s'inscrit dans une politique plus large de contrôle des plateformes numériques en Tanzanie. M. Silaa a évoqué d’autres limitations d’accès, notamment sur YouTube, justifiant ces mesures comme étant prises dans le but de « protéger les consommateurs ». Selon l'ONG tanzanienne Centre juridique et des droits de l'homme (LHRC), ces actions semblent s'inscrire dans une stratégie plus vaste de filtrage d’Internet, avec d'autres applications comme Clubhouse et Telegram également devenues inaccessibles.
Cette restriction soulève des inquiétudes sérieuses sur la liberté d’expression et l’accès à l'information, éléments essentiels dans un processus démocratique. Le LHRC a dénoncé cette décision comme un « modèle inquiétant de répression numérique », rappelant la fermeture similaire des plateformes de médias sociaux lors des élections de 2020, une situation qui avait déjà jeté une ombre sur la transparence du processus électoral. Cette récurrence des restrictions numériques alarme les défenseurs des droits humains, qui craignent une tendance à limiter l’espace public en ligne et à museler les voix dissidentes.
À l'approche des élections de 2025, la présidente Samia Suluhu Hassan, qui se prépare à briguer un premier mandat électif après sa succession à John Magufuli en 2021, fait face à des accusations de dérives autoritaires. Bien que le gouvernement insiste sur le fait que la Tanzanie demeure une démocratie stable et que le processus électoral sera libre et équitable, les mesures de contrôle de l’information, notamment la restriction des libertés numériques, sont perçues par beaucoup comme un moyen de contrôler le discours public et de limiter les voix d’opposition avant les élections.
En somme, le blocage de la plateforme X par le gouvernement tanzanien s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes autour des libertés numériques et de l’accès à l’information dans un pays où les libertés d’expression en ligne semblent de plus en plus restreintes. Cette situation soulève de nouvelles questions sur l’avenir de la démocratie numérique en Tanzanie et sur la manière dont l'espace politique évoluera à l’approche des prochaines élections générales.
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