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Espagne : démantèlement d’un vaste réseau clandestin reliant le Maroc à l’Espagne via la Roumanie
La Garde civile espagnole a annoncé ce dimanche un important coup de filet contre un réseau de migration clandestine particulièrement structuré. Ce dernier opérait entre le Maroc, la Roumanie et l’Espagne, et aurait facilité le passage illégal de milliers de Marocains vers la péninsule ibérique.
Selon les autorités espagnoles, le réseau aurait permis à entre 1.000 et 2.500 ressortissants marocains d’atteindre l’Espagne, en leur faisant transiter par la Roumanie. Les migrants, désireux de rejoindre l’Europe, devaient débourser près de 3.000 euros chacun pour ce périple risqué.
La filière illégale fonctionnait selon un mode opératoire bien rodé. Les personnes intéressées étaient d’abord acheminées par avion jusqu’en Roumanie. Une fois sur place, elles étaient dissimulées dans un centre logistique clandestin en attendant leur transport. Ensuite, elles étaient entassées dans des fourgonnettes pour un voyage terrestre vers l’Espagne.
Les forces de l’ordre ont procédé à l’arrestation de quatre individus dans la province de Murcie, au sud-est de l’Espagne. Ces personnes, soupçonnées de diriger l’organisation sur le territoire espagnol, sont poursuivies pour appartenance à une organisation criminelle et facilitation de l’immigration illégale.
L'enquête révèle que 50 trajets auraient été organisés sur une période de deux ans, chacun transportant entre 20 et 50 migrants. L’ampleur de l’activité illustre le professionnalisme de ce réseau, qui disposait même d'une logistique avancée en Roumanie.
Cette opération a été rendue possible grâce à la coopération internationale, notamment avec l’appui de l’agence de police criminelle Europol et de l’agence européenne de contrôle des frontières Frontex. Leur soutien a permis de remonter la filière et de neutraliser l’un de ses maillons essentiels.
Ce démantèlement met une nouvelle fois en lumière les réseaux transnationaux qui exploitent la vulnérabilité des migrants, souvent au péril de leur sécurité. Les autorités rappellent que la lutte contre l’immigration illégale reste une priorité stratégique, tant pour la sécurité que pour la défense des droits humains.