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États-Unis : Marco Rubio à la tête de la diplomatie, Alger sous pression
Le Sénat américain a confirmé, lundi 20 janvier, la nomination de Marco Rubio en tant que Secrétaire d'État, marquant ainsi un tournant dans la politique étrangère des États-Unis. Cette confirmation, obtenue à l’unanimité avec 99 voix pour et aucune contre, place ce fervent défenseur d’une diplomatie offensive à la tête du Département d’État. La désignation de ce républicain d’origine cubaine, connu pour ses positions rigoureuses sur les relations internationales, suscite des préoccupations majeures du côté d'Alger.
Rubio, qui avait déjà attiré l'attention en 2022 en exhortant le Département d'État à imposer des sanctions contre l'Algérie, a toujours critiqué les liens étroits entre Alger et Moscou. Selon lui, l’achat massif d'armements russes par l'Algérie contribue indirectement au financement de la guerre en Ukraine. Sa nomination au poste de Secrétaire d'État donne désormais à ses positions une portée décisionnelle, ce qui pourrait entraîner un durcissement de la politique américaine à l'égard de l'Algérie.
Dans une déclaration après son investiture, Marco Rubio a réaffirmé son engagement à mettre en œuvre une politique étrangère axée sur la « paix par la force », tout en plaçant les intérêts américains en priorité. Il a souligné que son objectif principal sera de renforcer les alliances stratégiques des États-Unis face aux menaces posées par la Russie et la Chine, et de travailler en étroite collaboration avec des partenaires clés comme l'Inde, l'Australie et le Japon, dans le cadre du groupement diplomatique du Quad.
Pour l'Algérie, cette nomination représente un véritable défi diplomatique. La crainte d'une montée en pression sur plusieurs fronts est palpable, notamment en ce qui concerne les droits de l’homme, la gouvernance économique et la coopération militaire avec la Russie. Une telle évolution pourrait accentuer l'isolement du régime algérien sur la scène internationale et compliquer davantage ses relations avec Washington.
Le régime d’Alger, déjà confronté à des défis économiques et sociaux internes, devra naviguer prudemment dans ce nouveau paysage diplomatique. L’approche intransigeante de Rubio pourrait entraîner des mesures de rétorsion américaines, notamment dans le cadre de la loi américaine CAATSA, qui sanctionne les pays réalisant d’importants achats d’équipements militaires auprès de la Russie.
Dès ses premières heures en poste, Marco Rubio a prévu une série de rencontres avec des alliés stratégiques afin de mettre en œuvre la nouvelle vision diplomatique américaine. Son arrivée au Département d’État marque le début d’une politique étrangère plus rigoureuse et pragmatique, où les adversaires des États-Unis, dont l’Algérie pourrait faire partie, seront scrutés de près.
Cette confirmation de Rubio intervient alors que le président Donald Trump entame son nouveau mandat avec une volonté affirmée de redéfinir les relations internationales et de privilégier les alliances qui servent directement les intérêts économiques et sécuritaires des États-Unis.
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