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Face aux quotas européens, l’Ukraine redessine sa carte des exportations céréalières
L’Ukraine réoriente ses flux céréaliers vers le Maroc et l’Asie, contournant les obstacles européens
Confrontée à un durcissement des quotas européens sur les importations agricoles, l’Ukraine amorce une réorientation stratégique de ses exportations de céréales. Désormais, ce sont des marchés comme le Maroc, la Chine, l’Indonésie et le Bangladesh qui suscitent l’intérêt croissant des producteurs ukrainiens, lassés des incertitudes européennes.
Cette dynamique a été mise en lumière lors du forum spécialisé Grain Ukraine, où plusieurs intervenants ont souligné les difficultés croissantes rencontrées sur le marché communautaire. Les délais de livraison incertains et la complexité réglementaire imposée par l’Union européenne ont fini par inciter les exportateurs à diversifier leurs débouchés.
« Le marché du grain fonctionne aujourd’hui dans un climat d’instabilité, notamment pour les céréales ukrainiennes. Il devient difficile de garantir les livraisons prévues dans les délais, ce qui incite les acheteurs à se tourner vers des fournisseurs perçus comme plus fiables, comme le Brésil ou les États-Unis », a affirmé un représentant du secteur. Toutefois, il a tenu à rappeler que le maïs ukrainien se distingue par une qualité nutritionnelle supérieure à celle de ses concurrents sud-américains.
Si le marché européen se ferme partiellement, celui d’Asie du Sud-Est s’ouvre avec appétit. Les besoins alimentaires massifs de pays comme la Chine ou le Bangladesh, combinés à une demande accrue en produits riches en protéines, pourraient jouer en faveur des céréales ukrainiennes, réputées pour leur teneur élevée en éléments nutritifs.
Le Maroc, de son côté, figure parmi les partenaires historiques de l’Ukraine dans le secteur céréalier. Importateur régulier de blé et de maïs, le royaume pourrait tirer parti de cette nouvelle donne pour renforcer ses approvisionnements à des conditions avantageuses.
Cependant, les responsables ukrainiens appellent à un changement de paradigme. « Par le passé, notre force résidait dans des prix compétitifs. Aujourd’hui, nous devons bâtir une chaîne de valeur fondée sur la qualité et la régularité », a-t-on affirmé. Cela implique un effort accru en matière de traçabilité et de contrôle dès la production, afin de garantir des standards élevés tout au long du processus d’exportation.
L’année 2025 pourrait ainsi marquer un tournant majeur pour le commerce agricole ukrainien. Après des années de dépendance au marché européen, Kiev semble déterminée à se repositionner à l’échelle transcontinentale, misant sur une diversification pragmatique et une montée en gamme de son offre céréalière.
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