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FaceAge : Quand l’IA lit l’âge de vos cellules pour prédire votre santé

FaceAge : Quand l’IA lit l’âge de vos cellules pour prédire votre santé
Vendredi 09 - 19:05
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Et si une simple photo pouvait dévoiler l’état réel de votre corps, bien au-delà de votre âge civil ? C’est la promesse de FaceAge, une intelligence artificielle innovante capable d’estimer l’âge biologique d’un individu à partir d’un simple selfie, selon une étude récemment publiée dans la revue The Lancet Digital Health.

Développé grâce à un algorithme d’apprentissage profond ayant analysé près de 60 000 portraits, cet outil distingue l’âge inscrit sur les papiers d’identité de celui inscrit dans les cellules. Et les résultats sont éloquents : chez plus de 6 000 patients atteints de cancer, FaceAge a révélé un écart moyen de cinq ans entre l’âge biologique et l’âge chronologique, les malades apparaissant souvent biologiquement plus âgés.

Cette technologie pourrait devenir un outil clé pour la médecine personnalisée, notamment en oncologie, où la robustesse des patients est un facteur déterminant dans le choix des traitements. « FaceAge pourrait servir de biomarqueur pour guider les décisions thérapeutiques », souligne le Dr Raymond Mak, oncologue à l’hôpital Mass General Brigham, affilié à l’Université Harvard.

Contrairement à des tests génétiques coûteux et invasifs, FaceAge propose une évaluation rapide, simple et non intrusive, s’appuyant sur des variations subtiles du tonus musculaire facial plutôt que sur des signes évidents du vieillissement comme les rides ou les cheveux blancs.

Des essais cliniques ont déjà démontré l’efficacité de l’outil. Des médecins ayant recours à FaceAge pour évaluer des patients en phase terminale ont amélioré la précision de leurs pronostics sur la survie. Cela ouvre la voie à des décisions plus éclairées, qu’il s’agisse de traitements lourds, d’interventions chirurgicales ou même de soins palliatifs.

Si cette innovation suscite l’enthousiasme, elle soulève aussi des questions éthiques majeures, notamment sur son éventuel usage par des assureurs ou des employeurs. Hugo Aerts, coauteur de l’étude, insiste : « Il faut garantir que ces outils servent uniquement l’intérêt des patients. »

FaceAge n’en est qu’à ses débuts : un second modèle, entraîné sur 20 000 nouveaux cas, est actuellement en développement. L’IA continue ainsi de s’affiner, avec l’ambition de devenir un compagnon discret mais décisif dans la médecine de demain.

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