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Hausse de la production industrielle au Maroc malgré le recul du textile
L’industrie marocaine a enregistré un regain d’activité en mai 2025, selon les dernières données de l’enquête mensuelle de conjoncture publiée par Bank Al-Maghrib. La production et les ventes sont globalement orientées à la hausse, avec un taux d’utilisation des capacités (TUC) atteignant 78 %, un indicateur en progression qui témoigne d’un dynamisme global du secteur.
Cette tendance haussière concerne l’ensemble des branches industrielles, à l’exception du secteur du textile et cuir, où les indicateurs sont en retrait. Les ventes, quant à elles, ont progressé tant sur le marché intérieur qu’à l’export, soutenues par une demande en amélioration dans plusieurs filières.
Les commandes ont également connu une évolution positive, tirée notamment par l’agroalimentaire et la mécanique et métallurgie, où les carnets se remplissent de nouveau. En revanche, la chimie et parachimie affiche une stagnation, tandis que le textile et cuir continue de fléchir, plombé par une baisse de la demande et des perspectives peu encourageantes.
L’analyse des carnets de commandes révèle un panorama contrasté : un niveau jugé inférieur à la normale dans le textile et cuir et la chimie et parachimie, jugé normal dans l’agroalimentaire, et supérieur à la normale dans la mécanique et métallurgie, ce qui souligne la résilience de certains secteurs face aux turbulences économiques.
Pour les trois mois à venir, les industriels marocains se montrent plutôt optimistes, anticipant une poursuite de la hausse de la production et des ventes dans la majorité des branches. Deux secteurs font toutefois exception : le textile et cuir, où une stagnation est attendue, et la chimie et parachimie, pour laquelle une baisse des ventes est redoutée.
Malgré ces signaux globalement positifs, une incertitude persiste : près d’une entreprise sur cinq reste prudente et exprime des doutes sur l’évolution future de son activité. Un climat de vigilance, donc, dans un contexte où les facteurs externes – logistiques, énergétiques ou géopolitiques – continuent d’influencer la trajectoire industrielle du Royaume.